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Carrosserie

L’expertise automobile accuse une perte de 100 millions d'euros

Publié le 5 mai 2020
Par Nabila Albour
2 min de lecture
Selon le bilan de l’Anea, l'ensemble des professionnels de l'expertise automobile ont subi une baisse d'activité de 85 % depuis le début du confinement. Une conséquence logique de la chute importante de la sinistralité.
Le secteur de l'expertise automobile compte 500 entreprises pour un effectif global de 6000 actifs.

Le coup porté au secteur de l’expertise automobile est rude. Et son montant l’est tout particulièrement. Selon l’Alliance nationale des experts automobile, la perte s’élève à 100 millions d’euros de chiffre d’affaires, un mois après le début du confinement acté le 17 mars dernier.

Une nécessité au regard de la situation sanitaire, reconnaît bien volontiers le syndicat qui déplore toutefois une "situation économique très préoccupante". Et ce, d’autant plus que les pertes vont s’accentuer jusqu'au 11 mai, à raison de 25 millions d'euros par semaine.

Une augmentation de 35 à 45 % du coût d’une expertise

De fait, l'expertise automobile, qui compte 500 entreprises pour un effectif global de 6000 actifs, est une activité associée aux sinistres automobiles matériels. Or, qui dit disparition du trafic routier dit arrêt consécutif de l’activité du secteur. Ainsi, le syndicat professionnel nous apprend dans son bilan que 100 % des cabinets et entreprises de la branche de l'expertise automobile ont eu recours au chômage partiel. Seule obligation : assurer avec un minimum d’effectifs, dans la continuité du service d'expertise, les nombreuses tâches de gestion liées aux dossiers ouverts avant le 17 mars et ceux qui méritaient une expertise de terrain.

Par ailleurs, le syndicat souligne les frais inhérents au respect des recommandations des autorités sanitaires et du ministère du Travail qui outre le fait de complexifier les opérations et d’allonger inévitablement le temps passé, auront pour conséquence directe une augmentation de 35 à 45 % du prix de revient d’une expertise.

Un coût qui pourrait entraîner la banqueroute de nombre d’entreprises en l’absence d’accompagnement des pouvoirs publics selon l’Anea qui en appelle à ces derniers pour la mise en place d'un plan de relance. Et ce d’autant plus que le syndicat estime que les cabinets et entreprises du secteur, qui ont subi une baisse moyenne d’activité de 85 %, ne retrouveront pas un niveau de pleine activité avant six mois.

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