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Carrosserie

Rivetage-collage en réparation, les ateliers de carrosserie sont-ils prêts ?

Publié le 21 septembre 2015
Par La Rédaction
2 min de lecture
Si les ateliers sont familiers des techniques de soudage et de collage basiques, les nouveaux véhicules utilisent de plus en plus le rivetage et le collage structurel, plus méconnus en réparation. Quels sont les bons réflexes à avoir, pour rester dans la course ?
Le rivetage-collage s’utilise de plus en plus sur les structures de caisses modernes. Un défi pour l’atelier.

Actuellement, la méthode la plus utilisée en atelier, pour effectuer, entre autres, des remplacements partiels, reste le procédé par soudage MIG, MAG ou SERP*.

Cependant, les constructeurs utilisent de plus en plus, une multitude de matériaux différents pour la conception des véhicules (acier, aluminium, composites…), ce qui entraîne obligatoirement des techniques d’assemblage très différentes en fonction de ces combinaisons de matériaux. Dans certains cas, le problème demeure même presque insoluble. Par exemple, il est évidemment impossible de souder de l’acier avec du plastique ou de l’aluminium. Par ailleurs, les méthodes d’assemblage en première monte compliquent aussi parfois l’équation, et forcent les carrossiers à trouver ou appliquer de nouvelles méthodes lors des réparations, comme le rivetage-collage.

De quoi parle-t-on ?

Le rivetage-collage est déjà utilisé dans l’industrie aéronautique ou navale…, et reste une méthode très fiable, née de la combinaison de ces deux procédés :
Le rivetage, qui consiste à assembler deux ou plusieurs éléments par écrasement d’une partie de l’un d’eux dans une partie correspondante de l’autre. Il doit assurer un contact parfait et un serrage puissant des pièces assemblées.

Le collage, quant à lui, permet de maintenir solidement et durablement deux matériaux semblables ou différents, au moyen d’une colle spéciale.

Cette nouvelle technique comporte plusieurs avantages, au rang desquels une diminution des délais de réparation, une limitation de la détérioration des matériaux, et enfin la possibilité d’assembler des matériaux différents entre eux.

Problématiques et solutions

Les carrossiers sont déjà confrontés à ce type de réparation, mais, par manque de formation, les chantiers leur échappent souvent ou doivent être sous-traités. Ce qui entraîne un risque de fuite de la clientèle chez la concurrence. Car cette technique requiert des connaissances sur les matériels, les produits, les moyens d’assemblage, mais aussi sur les caractéristiques des matériaux et le respect des méthodes préconisées par le constructeur.

Ainsi, comme pour toutes les évolutions, une montée en compétence est indispensable pour y faire face, et ainsi maintenir le niveau d’activité dans son atelier.

Pour y parvenir et répondre aux demandes des clients en toute sécurité, des actions de formations sont dispensées par le GNFA sur le territoire national. Elles permettent aux carrossiers peintres d’apprendre à :

• Analyser la conception des structures/infra structures
• Connaître les préconisations des constructeurs
• Découvrir les outils et moyens nécessaires
• Définir des limites de réparations

Ces formations comportent 60 % d’applications pratiques et explorent tous les aspects de cette technique, comme les caractéristiques et avantages du rivetage-collage, la méthode de préparation pour réaliser un collage réussi, mais aussi les précautions à prendre lors de l’opération (respect des températures, sécurité du carrossier…).

Formés, les carrossiers pourront répondre à un besoin client. Mais surtout les rassurer quant à leur capacité à prendre en charge le véhicule, avec une expertise à la pointe des nouvelles technologies.

*SERP : Soudage électrique par résistance et par point. Les pièces à souder sont superposées et serrés localement entre deux électrodes en alliage de cuivre. L’ensemble est ensuite traversé par un courant de soudage.

Par le GNFA
 

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