S'abonner
Carrosserie

Tant qu’il y aura des temps

Publié le 21 mai 2014
Par Jean-Marc Felten
2 min de lecture
Certaines peintures nécessitent des méthodes de mise en œuvre spécifiques. Les tri-couches qui apparaissent chez les constructeurs en sont une illustration. Glasurit réunit vitesse et résultat avec le “90 RE NNP”.
L’attrait des clients pour la teinte “rouge flamme” rend la maîtrise de sa réparation stratégique pour les carrossiers.

Le “rouge flamme” proposé par Renault au lancement de la nouvelle Clio est innovant, avec un effet de transparence dû à sa composition. Malheureusement, en réparation, cette teinte impose des procédures complexes. Glasurit a développé un mode de réalisation plus rapide, plus fiable et permettant toutes les réparations, le “90 RE NNP”.

Préparation

La méthode de Glasurit consiste en une application de cinq couches et demie de produit hydro-dilué. Le temps passé sur cette application nécessite cinq à dix minutes supplémentaires par rapport à une tri-couche classique.

La première impression (couche de fond) est classiquement réalisée en base mate nacrée (ligne 90 de Glasurit). Elle est suivie d’une base colorée transparente, composée d’une résine intégrant des pigments rouges, longuement malaxés pour obtenir une finesse laissant passer la lumière vers la première couche de base mate. La phase finale porte sur la pose d’un vernis traditionnel brillant en ligne 90.

Les fiches de méthode du fabricant permettent de réaliser les trois produits d’application afin de répondre à une réparation correspondant à l’origine.
Le matériel requis est classique, un pistolet HVLP avec buse de 1,3 mm, et une pression de 2,0 bars pour 0,7 bar à la buse.

Utilisation

Les produits de réparation pour le “rouge flamme” de Renault sont utilisables en réparation d’éléments complets comme en réparation avec raccord noyé, la méthode d’application s’adapte alors au raccordement des couches sur les parties adjacentes.

Glasurit préconise une application sur un apprêt de la marque, le “285-38/49, nuance 03” ou “285-xx5”, que ce soit en élément complet ou réparation noyée.

La base mate est “pistolée” en quatre fois deux couches et demie de 10 à 15 microns. Une évaporation de l’eau est réalisée au Venturi (cinq minutes) entre chaque application. Un étuvage de dix minutes à 60 °C est ensuite effectué. La base teintée transparente est appliquée de la même manière que la base mate. Un étuvage suit de nouveau pendant dix minutes à 60 °C. Le vernis traditionnel est ensuite passé en deux couches pour 40 à 50 microns d’épaisseur. Un étuvage final de trente minutes à 60 °C termine le processus.

Pour un raccord noyé, un raccordeur est ajouté entre l’apprêt et la base mate. Celle-ci est passée en quatre fois en élargissant progressivement le recouvrement sur l’élément adjacent. La zone de raccord est débarrassée de ses particules métallisées après le séchage au Venturi. Le passage de la base transparente teintée est effectué sur la zone de raccord, puis sur la zone réparée, en élargissant régulièrement de 10 à 15 cm.

Conclusion
Certes, la procédure est stricte et longue, mais le résultat en vaut la peine. Le fabricant indique bien à ses clients qu’une formation initiale dans son centre technique est indispensable à la maîtrise de cette teinte, dont le principe devrait se généraliser chez les autres constructeurs, à raison d’une ou deux nouvelles teintes chaque année.
 

Partager :

Sur le même sujet

cross-circle