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AD : Paret aux poids lourds

Publié le 21 février 2013
Par Clotilde Chenevoy
3 min de lecture
Le groupement a décidé d’organiser son activité poids lourd sur le même modèle que celui du VL. Ainsi, les services se centralisent, avec Pascal Paret aux commandes.
Les 170 points de réparation AD PL, dont 46 garages et 130 ateliers intégrés aux distributeurs, adoptent eux aussi la nouvelle signalétique, avec une harmonisation complète des enseignes attendue mi-2015.

Au global, sur les 1,340 milliard d’euros de chiffre d’affaires de l’Autodistribution, le PL réalise 250 millions d’euros. Un résultat qui évoluera forcément sur 2013, le réseau AD PL s’étant étoffé, fin 2012, de belles acquisitions. Ainsi, le groupement a racheté l’indépendant FPLS, qui compte 16 sites PL dans le Grand Ouest, pour un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros. Huit sites devraient basculer sous l’enseigne AD, les autres conservant le panneau FPLS pour des raisons de concurrence terrain. De plus, l’entreprise STA, à Tours, avec 3 sites et un chiffre d’affaires de 3,1 millions d’euros, est également passée sous le pavillon AD. Et en début d’année, ce sont les établissements TCS, à Valence, qui ont été rachetés.

Ces rachats, de taille, démontrent les ambitions du groupement dans le domaine du PL. L’AD entend profiter du vieillissement du parc roulant. En effet, comme dans le VL, les immatriculations de véhicules industriels neufs se trouvent en berne. Ainsi, en 2008, le marché comptait plus de 55 000 nouveaux VI, contre 45 000 en 2012, soit une baisse de l’ordre de 7 %. D’après les chiffres du CNPA, le secteur de l’entretien et de la réparation a néanmoins terminé lui aussi sur une tendance négative, avec un mois de décembre catastrophique. L’AD évoque un marché global à - 2 %. Tout le monde espère que le ralentissement des ventes se traduira, dans les mois à venir, en réparation. En effet, même si le kilométrage diminue, les transporteurs doivent continuer de rouler, et donc de maintenir leur flotte en état de fonctionnement.

Une réplique du pôle VL

Pour croître sur le marché du PL, au-delà de la croissance externe, l’Autodistribution réorganise son activité PL. Chaque service – achats, marketing, réseau – était éclaté entre différentes entités, avec un chef d’orchestre pour valider l’ensemble. Désormais, l’AD a décidé de mettre en place une organisation similaire à celle établie dans le VL. Les équipes sont unifiées entre le commerce, le marketing, la technique, la logistique et les achats. De plus, les filiales PL, réunies sous forme de plaques, se trouvent désormais rattachées à cette direction PL. Pascal Paret, auparavant directeur régional, revient au siège pour chapeauter ce pôle. Il prend en charge le développement des synergies entre les services, notamment au travers de trois commissions (achat, marketing, et technique).

Par ailleurs, comme le VL, l’activité PL adopte la nouvelle signalétique (voir page 16). Ainsi, les rares distributeurs ne réalisant que du négoce arboreront la formule avec le mot “Autodistribution”, tandis que ceux ayant des ateliers intégrés, afficheront le triangle logo AD, suivi de la spécificité PL. L’idée étant, comme pour le VL, de faire la distinction entre la distribution et les ateliers. Pour rappel, le réseau compte 170 points de réparation au total, pour 46 garages AD PL et 130 ateliers intégrés aux distributeurs.

Ce maillage doit encore s’étoffer, mais déjà le groupement a su s’attirer les faveurs de grands comptes, pour l’entretien et la réparation. Ainsi, en juillet 2012, AD a signé un nouvel accord pour des opérations de maintenance et de réparation, avec des tarifs négociés, avec la société TIP. Ce partenariat monte progressivement en puissance depuis septembre. Pour le réseau, l’enjeu est de taille, le parc à entretenir étant supérieur à 70 000 véhicules. Les accords grands comptes représentent un moyen d’entretenir le trafic dans les ateliers.

Toutefois, face aux difficultés du marché, l’AD prête attention à des potentielles défaillances de transporteurs. L’objectif pour le réseau consiste à soutenir leurs clients, tout en vérifiant leur solvabilité. D’autant que la réglementation européenne vient plomber un marché déjà en difficulté avec l’instauration de l’écotaxe en juillet prochain. Cette dernière devrait atteindre environ 8 % des coûts pour un transporteur, et la mise en place d’Euro 6 augmentera de 15 % le prix d’achat du véhicule.

Dans ce contexte tendu, l’Autodistribution joue la carte de la MDD, avec Isotech. Les contraintes économiques poussent les clients vers des produits offrant un bon rapport qualité-prix. Chose amusante, cette MDD a été créée il y a 14 ans pour le PL, faisant alors un flop… Née trop tôt, elle sera mise de côté, pour revenir aujourd’hui en force, avec la bénédiction des transporteurs.

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