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Citroën Traction, 80 ans de passion, une auto unique

Publié le 26 juin 2014
Par Frédéric Richard
2 min de lecture
De nombreuses voitures françaises se sont révélées mythiques. La “Traction” est de celles-là, tout comme plusieurs Citroën, constructeur visionnaire. Aujourd’hui, la Traction Avant de Citroën fait toujours parler d’elle, et suscite la ferveur des amateurs, des béotiens comme des spécialistes de l’automobile. Un joyeux anniversaire donc, en forme d’hommage…
De nombreuses voitures françaises se sont révélées mythiques. La “Traction” est de celles-là, tout comme plusieurs Citroën, constructeur visionnaire. Aujourd’hui, la Traction Avant de Citroën fait toujours parler d’elle, et suscite la ferveur des amateurs, des béotiens comme des spécialistes de l’automobile. Un joyeux anniversaire donc, en forme d’hommage…

En 1934, Citroën lance un nouveau modèle, la “7A”, que le public baptisera très vite “Traction Avant”, du fait de ses roues avant motrices et directrices, une première pour un modèle de série.

Développée en seulement douze mois, elle a pour objectif de mettre la marque hors de portée de ses concurrents et d’assurer un succès durable. Pour y parvenir, André Citroën s’entoure des meilleurs ingénieurs, André Lefebvre en tête. A 37 ans, il considère que “l’équilibre d’un mobile tient à la répartition des masses, lourd à l’avant, léger à l’arrière”. De cette phrase partira le concept d’entraînement des roues avant.

Dès son lancement, l’auto est considérée comme révolutionnaire et sensationnelle par la presse. Rapide et économique, la Traction offre une tenue de route inégalée pour l’époque, avec un style tout en rondeur et en douceur, qui tranche avec les caisses carrées en vigueur chez la concurrence. Mais sa transmission et son esthétique sont loin de constituer les seules innovations qui feront de la Traction une légende.

On citera ainsi pêle-mêle la carrosserie tout acier monocoque autoportante sans châssis indépendant, la suspension par barres de torsion sur roues indépendantes (en 1954, apparaîtra la suspension hydropneumatique), les freins hydrauliques (qui remplacent les câbles jusque-là utilisés), la direction à crémaillère, la boîte de vitesses synchronisée (trois vitesses et marche arrière) et un moteur culbuté, garni de chemises amovibles. Un véritable concentré de technologies !

Durant les vingt-trois années de son existence, trois modèles différents se succéderont. La “7”, la “11” et la “15 Six”. Ainsi, 759 123 exemplaires seront assemblés dans les usines Citroën de Javel à Paris, de Slough en Angleterre, de Forest en Belgique et de Cologne en Allemagne.

Outre sa technologie, la Traction aura aussi eu une illustre destinée, sous les ors de la République ! En 1954, le président de la République René Coty commande une voiture d’apparat au carrossier français Marius Franay, puis une seconde aux ateliers d’Henri Chapron.

Enfin, le 25 juillet 1957, c’est le concessionnaire Citroën de Saint-Malo qui vient prendre livraison, dans le hall de l’usine de Javel, de la dernière Traction Avant produite. Sur cette “11” familiale, le mot fin a été peint sur les plaques d’immatriculation. Après vingt-trois ans, la Traction laisse sa place à une autre Citroën de légende, la DS !
 

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