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Comptoir Auto 28, peinturement vôtre

Publié le 21 mai 2014
Par Clotilde Chenevoy
4 min de lecture
Le distributeur Partner’s implanté à Dreux s’est imposé dans la région comme LE spécialiste peinture. Professionnels et particuliers y viennent pour tous types de travaux.
Gilles Carré (à gauche) vend depuis 38 ans de la peinture, et il est épaulé depuis quelques mois par Vincent Mugnier (à droite) pour répondre à toutes les demandes.

Qu’importe le support à peintre, au Comptoir Auto 28, vous trouverez toujours la bonne teinte, le bon produit et les conseils. En effet, le grossiste drouais s’est forgé au fil des ans une véritable expertise dans le négoce de la peinture. L’entreprise, créée en 2004, a changé plusieurs fois de propriétaires. Aujourd’hui, c’est Odile Walck qui mène la boutique, rattachée à la société de son mari, la Snapa, à Romainville. Et au sein des équipes de Comptoir Auto 28, la dirigeante s’appuie sur les compétences de Gilles Carré. Depuis ses 17 ans, l’homme, aujourd’hui âgé de 55 ans, a toujours travaillé dans la peinture. Il a donc acquis des compétences inestimables. Un savoir-faire connu et reconnu, puisque de nouveaux clients débarquent régulièrement au comptoir pour de la peinture. Même certains grossistes concurrents redirigent les demandes complexes vers Comptoir Auto 28.

L’adhérent Partner’s réalise un chiffre d’affaires de 1,2 million d’euros, dont 30 à 35 % proviennent de la peinture et des consommables. Cette activité a pris de l’ampleur depuis un an et demi, et l’équipe peinture a été renforcée il y a quelques mois. Gilles Carré travaille de concert avec Vincent Mugnier. Cet “assistant peinture” est un transfuge du site de Romainville, sur lequel il préparait également des teintes.

L’attirail du petit chimiste

Le distributeur dispose d’un laboratoire peinture d’environ 40 m2, où est stockée une large gamme de bases, celles solvantées pour les particuliers, celles non solvantées pour l’automobile, ou encore de la laque à brillant ou de la laque industrielle. Comptoir Auto 28 distribue la marque hollandaise De Beer – Valspar, “très forte en colorimétrie”, précise Gilles Carré. Il reçoit tous les deux à trois mois de nouveaux nuanciers, qui complètent les mises à jour régulières par le fournisseur. “Nous connaissons bien cette marque, nous pouvons donc assurer à nos clients la qualité de nos produits”, explique le responsable peinture. Et Odile Walck de préciser : “Nous nous positionnons sur le marché avec un bon rapport qualité/prix, sans être le moins cher ni le plus cher. Les clients cherchant avant tout du prix reviennent car ils veulent du service. Nous nous équipons d’ailleurs de tous les nouveaux outils qui sortent afin de rester au top de la technique.”

Bien évidemment, le grossiste possède un spectrophotomètre pour la recherche de teinte, accessoire indispensable pour la peinture moderne. “Trouver une teinte devient de plus en plus complexe, certifie Gilles Carré. Auparavant, il fallait 6 à 7 bases pour créer la couleur voulue, alors qu’aujourd’hui, on en utilise en moyenne 12 à 13. Et la peinture se révèle également compliquée à appliquer. Le rouge feu de la Renault Clio représente un cauchemar pour les carrossiers. Nous les poussons d’ailleurs à se former, dès lors qu’une nouvelle technique apparaît.” Il est vrai que, contrairement à la pièce, où les références d’un véhicule se retrouvent via la carte grise, en peinture, l’identification de la teinte repose sur les compétences du distributeur. Aucune précision n’apparaît sur le véhicule concernant sa couleur et son vieillissement. Plus surprenant, il se révèle très fréquent qu’une teinte métallisée destinée à une Peugeot, par exemple, soit, dans le nuancier, celle associée à une Kia !

La complexité dans la conception de la teinte permet de minimiser la concurrence, notamment d’Internet. “Commander en ligne se montre valable uniquement pour repeindre une voiture complète, car pour les retouches, la qualité des produits n’est pas certaine, et des différences de teintes peuvent ressortir, assure Gilles Carré. Par exemple, le véhicule peut sembler parfait à la pose, mais quelques semaines plus tard, après une exposition en plein soleil, la teinte vire. Par ailleurs, la colorimétrie reste de la chimie. Il convient de mesurer précisément les éléments – on est au dixième de gramme près –, de respecter les doses de chaque base, et de mélanger uniformément. De plus en plus de professionnels nous sous-traitent la préparation des teintes pour éviter tout problème.”

Le laboratoire dispose également d’une machine pour créer des aérosols. Ce format plaît particulièrement au grand public, car il facilite la pose, mais se révèle également de plus en plus plébiscité par les professionnels, pour de petites retouches, comme pour peindre une coque de rétroviseurs. En effet, cela évite aux ateliers la tâche fastidieuse du nettoyage de pistolet. Pour le distributeur, le conditionnement en aérosol se rajoute au temps de préparation de la peinture, mais l’opération reste rapide, entre dix à quinze minutes, et surtout se révèle rentable ! Il en fabrique en moyenne trois à quatre par jour.

Répartition égale entre pros et particuliers

La répartition de la clientèle se divise au global à 50/50 entre particuliers et professionnels, même s’il existe de fortes variations d’un mois à l’autre. Chez les professionnels, le distributeur ne se cantonne pas au monde des professionnels de l’automobile, il sert également les autres corps de métier, comme la marine ou encore l’aviation. Et la demande porte avant tout sur de grosses quantités. Du côté des particuliers, les commandes se révèlent plus variées, avec des conditionnements plus petits. Par ailleurs, cette typologie de clientèle fluctue selon la météo. En effet, les beaux jours incitent les bricoleurs du dimanche à ressortir leurs outils, et les motivent pour repeindre leur vélo ou leur portail. Petite anecdote prouvant la grande diversité de la demande, le grossiste a été sollicité par un particulier, sportif, souhaitant repeindre son arc ! Ce projet a nécessité un peu de recherche car, au-delà du choix de la teinte, l’équipe a dû réfléchir au meilleur produit à appliquer pour une tenue optimale. Et, comme avec tous les clients particuliers, une discussion s’installe sur la façon de procéder. “Cela nous demande plus de temps mais, au final, une fois la discussion amorcée, le client achète la peinture et nous lui suggérons aussi tous les outils et les consommables nécessaires pour son opération, générant ainsi beaucoup de ventes additionnelles”, conclut Gilles Carré.

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