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Cora s’attaque au marché du vitrage

Publié le 26 mars 2015
Par Clotilde Chenevoy
3 min de lecture
La filiale de l’Autodistribution, spécialisée dans la pièce de carrosserie, ajoute à son catalogue l’offre vitrage. Composée de 12 000 références multifournisseurs, elle permet de couvrir 95 % du parc roulant.
La filiale de l’Autodistribution, spécialisée dans la pièce de carrosserie, ajoute à son catalogue l’offre vitrage. Composée de 12 000 références multifournisseurs, elle permet de couvrir 95 % du parc roulant.

Cora, pépite de l’Autodistribution en charge de la distribution de pièces de carrosserie, complète son catalogue. Après la gamme thermique en 2011 et les rétroviseurs en 2013, la filiale se lance dans le vitrage. L’annonce avait été faite en septembre dernier, lors du congrès des réseaux mécaniques de l’Autodistribution, et la commercialisation a démarré depuis le 2 février dernier. Au total, le catalogue s’enrichit donc de 12 000 références (2 200 pare-brise, 1 500 lunettes AR et 8 300 glaces latérales) provenant des grands verriers (AGC, Saint-Gobain, Pilkington). “Nous pouvons nous fournir auprès de trois fournisseurs, car il n’y a pas de principe de copie puisque la forme se trouve utile à la fonction, détaille Auguste Amieux, président de Cora. Un pare-brise doit reprendre les dimensions initiales pour s’insérer correctement au niveau des joints.” Environ 15 % des pièces restent captives et sur celles-ci, les équipes de Cora sourcent dans le monde, à la référence, pour acheter au meilleur prix. La société dispose d’un véritable savoir-faire dans le domaine puisqu’elle pratique de la sorte pour les pièces de carrosserie. In fine, l’offre vitrage couvre 35 marques et 820 modèles de VL et VUL.

Pour l’Autodistribution, cette gamme doit permettre d’augmenter les parts de marché du groupement. Sur un marché stable de 2,7 millions de pièces, le chiffre d’affaires Vitrage du groupe atteint 16 millions d’euros, soit seulement 4,6 % de parts de marché. Ce secteur reste aux mains des spécialistes avec 55 % du marché, les constructeurs conservant 30 %, et la distribution traditionnelle 15 %.

Comme pour les références de carrosserie, l’identification du vitrage demande de la précision car cette pièce pose des difficultés de transports et il convient de limiter les retours. Le mode de commande a été calqué sur celui de la carrosserie, et l’opérateur qui reçoit l’appel du client pose une série de questions afin de s’assurer de trouver la bonne référence. La centrale qui reçoit les appels consacre environ 1,15 minute par commande. Le volume d’appels journalier moyen atteint environ les 4 000. Le taux d’erreur, toutes pièces confondues, est de 2,8 %, l’erreur provenant du client les trois quarts du temps. Une fois la commande passée, le client peut la suivre en ligne. Pour assurer la traçabilité de ses produits, Cora a ajouté sur toutes ses pièces, en 2014, un QR Code. Ce dernier permet donc de suivre la pièce dès son arrivée dans l’entrepôt jusqu’à sa sortie et son arrivée chez le client.

Réorganisation des process

L’arrivée du vitrage a entraîné une réorganisation interne. Ainsi, les équipes de Cora interviennent désormais sur deux sites, celui historique de Chaponnay et, désormais, sur Corbas. Le premier site accueille la hotline, les services administratifs, ainsi que les pièces thermiques, l’éclairage, les rétroviseurs. Tous les ouvrants et le vitrage, qui demandent un traitement particulier ont été rassemblés temporairement sur un entrepôt de Corbas. En effet, Cora attend qu’un logisticien libère en avril, toujours sur Corbas, un entrepôt de 21 000 m2, permettant un stockage sur une hauteur de 11 mètres. Des outils se rajouteront également pour automatiser au maximum les opérations, et ainsi améliorer le rendement du site, tout en préservant les conditions de travail des opérateurs. Par exemple, Auguste Amieux envisage d’investir dans un tapis roulant de 2 mètres de large pour limiter le transport des pièces par les employés.

La politique pour les ouvrants restera la même que celle instaurée actuellement, à savoir le conditionnement des pièces dès leur arrivée sur le site. Cette méthode permet de stocker les références dans de meilleures conditions, et de gagner du temps au moment de l’expédition. Cora a d’ailleurs investi dans de nouveaux outils pour améliorer le conditionnement de l’ensemble de ses pièces et limiter la manipulation des pièces par les opérateurs. La société a fait concevoir des tables dotées de hayon pour basculer les pièces sans que les opérateurs interviennent pour les basculer de la verticale à l’horizontale. Au global, cette nouvelle organisation a permis de gagner quarante-cinq minutes pour le transporteur à l’expédition.

Contrairement aux ouvrants, le vitrage ne sera conditionné qu’au moment de son expédition, son stockage sur palette prenant moins de place. Pour l’emballage, Cora s’est doté de la même machine que celle des constructeurs. Celle-ci protège chaque pare-brise par l’ajout d’un film protecteur qui enveloppe la pièce entière et se trouve scellée par thermoformage. La référence sera ensuite mise en carton, avec des cales à chaque extrémité pour limiter les mouvements de la pièce. Au total, l’emballage représente 10 % du coût du produit !

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