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Edito : Vers une marque du réemploi ?

Publié le 21 mai 2014
Par Hervé Daigueperce
2 min de lecture
Même si certaines officines – anciennes casses – conservent leur lot de cambouis et d’ambiances sombres, pour amateurs de polars et de situations glauques, le métier a résolument évolué vers un professionnalisme, que les acteurs de la pièce neuve doivent, aujourd’hui, prendre en compte.
Même si certaines officines – anciennes casses – conservent leur lot de cambouis et d’ambiances sombres, pour amateurs de polars et de situations glauques, le métier a résolument évolué vers un professionnalisme, que les acteurs de la pièce neuve doivent, aujourd’hui, prendre en compte.

Dans l’article intitulé “Du rififi dans la pièce de réemploi”, un titre qui n’est pas sans rappeler le monde du polar, d’ailleurs, vous découvrirez un comparatif entre deux systèmes informatiques de mutualisation de pièces, celui soutenu par Caréco (et le CNPA) et celui d’Indra, qu’on qualifiera de plus “constructeurs” dans son fonctionnement et sa finalité. Un comparatif qui révèle d’abord que nous sommes sur le terrain de la compétition, pour un marché que l’on ne voulait même pas aborder, il n’y a pas si longtemps, dans une conversation entre gens de bonne compagnie. Avec la structuration de Caréco, l’édification d’entreprises modèles comme GPA ou encore l’entrée de D2Alliance comme adhérent du groupement Autolia, la pièce de réemploi a subi un nettoyage d’image et s’affirme de plus en plus comme une alternative à la pièce neuve. De la même façon, les assureurs se penchent sur la question de manière suffisamment insistante pour qu’on y voie un réel potentiel de gains, tandis que la situation économique appelle à une offre plus attractive obligatoire. Il ne s’agit souvent plus d’un choix mais d’une nécessité pour des propriétaires de véhicules un peu âgés (ou même récents !) qui n’ont plus les moyens et encore moins l’envie de dépenser de l’argent dans une pièce auto. De nouveaux acteurs apparaissent, aussi, dans le paysage, des entrepreneurs qui étaient dans le circuit, mais qu’on ne voyait pas dans la lumière, tandis que des phénomènes de concentration sont en train de prendre forme un peu partout : quand un secteur commence à percer, les petits ont du souci à se faire ! Ce qui est sûr, c’est que ce marché de la pièce de réemploi va se développer, de même que celui de la pièce remanufacturée, à tel point qu’il va falloir que les réparateurs s’emparent du sujet et apprennent à connaître, très vite, les filières d’approvisionnement. Il ne s’agit plus de donner un coup de fil à la “casse” d’à côté mais de pouvoir répondre à un client, positivement, quelle que soit la demande, en pièce neuve comme en pièce de réemploi. Dans l’article, vous comprendrez que les propriétaires d’anciennes casses vont, également, étoffer leur portefeuille, en proposant les pièces ou accessoires neufs correspondant aux besoins de la réparation et en complément de la pièce de réemploi vendue. Une concurrence qui va s’affirmer fortement, et quand on sait que le grand LKQ s’est fait le chantre de la pièce remanufacturée, il va falloir jongler entre les offres et s’assurer d’un approvisionnement judicieux. Dès aujourd’hui.

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