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Et si on reparlait de formation…

Publié le 19 août 2013
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2 min de lecture
Comme chaque année, les médias s’intéressent aux épreuves puis aux résultats du baccalauréat général, avec les questions habituelles sur la valeur que l’on peut encore attribuer réalistement à ce diplôme, de son coût de mise en œuvre, ce qu’il apporte vraiment à son titulaire en matière de préparation à l’emploi pour ceux dont c’est la porte de sortie de l’école.
Comme chaque année, les médias s’intéressent aux épreuves puis aux résultats du baccalauréat général, avec les questions habituelles sur la valeur que l’on peut encore attribuer réalistement à ce diplôme, de son coût de mise en œuvre, ce qu’il apporte vraiment à son titulaire en matière de préparation à l’emploi pour ceux dont c’est la porte de sortie de l’école.

Sans oublier les petits scandales des sujets communiqués par erreur avec les épreuves, ou les corrections ajustées à l’objectif de taux de réussite souhaité, ou encore les sujets de “philo” dont on ne voit pas le rapport avec les vraies épreuves socio-économiques que le bachelier va avoir à affronter demain…

Pendant ce temps, notre filière de la Distribution/Réparation automobile s’inquiète de ne pas arriver à recruter des jeunes avec le minimum de connaissance requises pour être rapidement assimilables dans l’entreprise, avec aussi le minimum de savoir être, voire même de ne pas trouver de candidat du tout !

Et pourtant les besoins sont là, et dans des métiers variés : technique - logistique - commerce - administration - informatique. Et pourtant les chômeurs ne manquent pas non plus !

Malheureusement, force est de constater que notre système éducatif est toujours défaillant en matière d’orientation des jeunes, en poussant prioritairement vers des études générales et trop souvent vers le chômage, pour ceux qui n’ont pas la motivation ou les compétences pour poursuivre au-delà. Et que dire de ceux qui prolongent vers un “vrai/faux” master sans véritable programme pédagogique concret pour la suite de leur cursus.

Alors que les filières professionnelles : bac pro – BTS – Licence Pro… offrent des perspectives professionnelles valorisantes et sont plus aptes à répondre aux besoins immédiats de recrutement des entreprises, tout particulièrement les PME, y compris celles de notre filière.

Les pouvoirs publics parlent maintenant de se focaliser sur les “emplois non pourvus”. Bravo ! mais pourquoi ne pas traiter le sujet à sa source, plutôt que par un constat de carence alors qu’il est bien tard sinon trop tard ? Cela suppose aussi que les liens entre l’éducation nationale, tout particulièrement professeurs et orienteurs soient plus concrets, plus permanents. Mais d’une manière générale, nous en sommes encore très loin et ce n’est pas par manque de bonne volonté des entreprises.

Notre filière est obligée de consacrer des budgets importants pour la formation continue de son personnel, non seulement pour le tenir à niveau par rapport aux évolutions technologiques de nos métiers, mais aussi pour intégrer ces jeunes mal préparés, voir exclus. Ces formations entraînent des dépenses 3 à 4 fois supérieures aux obligations légales et pourraient être évitées, entre autre pour consacrer ces ressources à l’investissement et aussi à l’emploi.

Il y a aussi matière à s’inquiéter quand les pouvoirs publics parlent de réorienter les dotations à la formation professionnelle des entreprises pour alimenter les fonds du chômage. Est-ce vraiment le moment ? Ne devrait-on pas plutôt réorienter, rendre plus productif, le budget colossal de l’éducation nationale ?

La FEDA, elle-même, à travers son organisme de formation AFCODMA s’attache à répondre, au plus près des besoins de ses adhérents sur les métiers de management, de la gestion et du commerce, pour un bénéfice opérationnel et immédiat. Par ailleurs, nous réservons nos dotations aux établissements de formation professionnelle initiale qui préparent les jeunes à nos métiers.

Il faudrait aussi et surtout que nos dirigeants aient le courage non seulement de “dégraisser le mammouth” mais aussi de le muscler, pour affronter les véritables enjeux pour les nouvelles générations. Les préparer aux besoins des entreprises pour les métiers d’aujourd’hui et de demain, et arrêter de les envoyer dans le mur du chômage.

Un beau et courageux projet pour la prochaine rentrée de nos politiques.

D’ici là, bonnes vacances à tous !

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