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Feu Vert Services, le petit frère ambitieux

Publié le 21 mars 2013
Par Clotilde Chenevoy
3 min de lecture
Feu Vert déploie une version allégée de centre-auto avec son concept Feu Vert Services. L’objectif consiste à s’implanter sur des zones urbaines plus petites, avec des centres allant de 300 à 400 m2, et privilégiant les ateliers à la zone de libre-service.
Selon Jérôme Legros, ancien pneumaticien qui dirige désormais une succursale Feu Vert Services, “le simple changement d’enseigne a permis de développer le trafic dans le centre. Nous avons gardé les clients du pneu et conquis ceux souhaitant de la mécanique.”

En 2007, Feu Vert rachète au groupe Carrefour les centres Vidange et soin. La vingtaine de sites acquis a depuis servi à la conception de Feu Vert Services (FVS), une nouvelle typologie de centre, travaillant sur une clientèle de proximité, en se focalisant sur des opérations d’entretien et de réparation. A la simple vidange, les ateliers ont ajouté du pneumatique, du freinage, des amortisseurs ou encore le changement de courroie. L’offre propose donc aujourd’hui aussi bien des vidanges à prix plancher, 19,90 euros, que de la révision qui préserve la garantie constructeur. “Il n’y a pas de limite technique, précise Olivier Pasini, responsable opérationnel de Feu Vert Services. Les prestations dépendent des compétences en atelier. On est sur les mêmes opérations qu’un Feu Vert traditionnel. La répartition entre le pneu, la vidange et la pièce technique varie beaucoup d’un centre à l’autre.”

La partie libre-service est, elle, réduite à des produits de première nécessité et des consommables, comme les liquides ou encore des essuie-glaces. C’est d’ailleurs l’une des différences majeures qui existent avec un centre Feu Vert classique. Les accessoires restent accessibles sur commande. Une borne est à la disposition des clients pour trouver le produit qu’il désire. Le personnel conserve un rôle de conseil et guide les clients dans leur achat. La livraison se fait quelques jours plus tard dans le centre, depuis la plate-forme du groupe, à Saint-Vulbas (Ain), ou depuis un grossiste pour un dépannage, ou encore en direct par un fournisseur. D’ailleurs, le centre devient également un point de retrait pour toutes les commandes passées directement sur le site Web de l’enseigne.

Pour les pièces, chaque centre FVS bénéfice du travail de collection. Autrement dit, le patron peut ajuster le niveau de son stock selon la couverture de parc voulue ou selon la famille qu’il travaille le plus. Par exemple, pour un centre travaillant très bien le pneumatique, il optera pour le module offrant le plus de références.

Au final, le concept demande une surface d’environ 300 m2, avec 4 à 5 postes de travail, une équipe de 4 à 5 collaborateurs et une surface d’accueil de 25 m2. Pour comparaison, la version classique s’étend sur 800 m2 !

Un développement en franchises et succursales

Le concept étant rodé, et le retour sur investissement estimé à deux à trois ans, le groupe Feu Vert a décidé fin 2012 d’accélérer son développement, utilisant entre autres la franchise (voir les conditions dans le zoom). Comme pour les centres classiques, le groupe souhaite développer un réseau en propre et un réseau de franchisés. Le recrutement de candidats à la franchise passe par le même site Web que Feu Vert et la procédure reste identique. Ainsi, après l’envoi d’un dossier, le potentiel franchisé rencontre le responsable du développement pour discuter du projet et de la motivation du candidat. Si le projet se concrétise, le futur patron partira en formation dans des centres existants, pendant six à huit semaines, après avoir passé quatre jours au siège. Un chef de région, dédié uniquement à FVS, se chargera, par la suite, de l’aider.
Question profil, Feu Vert recherche avant tout des passionnés de l’automobile, qui connaissent le milieu. La formule “Services” se composant d’une petite équipe, il est important que le patron dispose de connaissances techniques et de notions de commerce. En effet, la clientèle d’un FVS se révèle naturellement plus fidèle que dans un centre classique, mais le trafic y est moindre. Il convient donc de tisser des liens avec les clients.

Du côté des candidatures, les premiers retours se sont avérés rapides, et positifs. “Globalement, nous constatons que les gens, ayant conscience de la réalité des enjeux, arrivent avec des projets plus aboutis, commente Olivier Pasini. Leur financement tient la route et ils connaissent bien la différence entre les différentes enseignes et leur positionnement.”

Il faut dire que la différence d’apport personnel, 150 000 euros contre 70 000 euros pour un FVS, rend effectivement l’offre plus accessible. D’autant que de nombreuses synergies s’opèrent entre les deux enseignes. La formation est commune, tout comme l’appui terrain, puisqu’un responsable technique atelier se charge de visiter tous les centres du groupe. La gestion de la relation client, avec les retombées du Web, se révèle aussi identique, l’objectif étant de maximiser le trafic dans les centres. Et concernant le volet communication, tous les sites bénéficient des campagnes nationales, qui mettent en scène le chat blanc de l’enseigne. Pour générer du trafic, des actions sont aussi menées en local, avec des dépliants et des spots radio, qui, eux, s’adaptent à la typologie des centres.

Avec FVS, le groupe espère compléter le maillage existant en couvrant des zones de chalandise plus petites. L’objectif annuel consiste à ouvrir 4 succursales ainsi que 9 à 12 sites indépendants. C’est d’ailleurs le même service qui se charge de coordonner les différentes ouvertes pour les deux enseignes. In fine, la direction espère ainsi accroître ses contrats avec les flottes, domaine géré par la nouvelle division Feu Vert Entreprise.

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ZOOM - Les conditions d’accès

• Apport personnel : 70 000 euros
• Contrat de franchise (Intuitu personae) : pour 7 ans
• Droit d’entrée : 15 000 euros HT
• Redevance communication et franchiseur : 7 % du CA HT
• Formation : 1 850 euros HT (six à huit semaines)

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