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Fraikin étend son influence

Publié le 16 avril 2014
Par Benoît Landré
3 min de lecture
Implanté dans dix pays, le spécialiste de la location de véhicules industriels et utilitaires entrevoit un rééquilibrage de son chiffre d’affaires, à la faveur d’une croissance en Europe de l’Ouest et de l’Est.
Hugues Rougier, président du directoire de Fraikin depuis avril 2013.

Le groupe Fraikin, qui a vu son chiffre d’affaires reculer de 2,8 % entre 2007 et 2013, table sur une croissance annuelle de 6,2 % sur la période 2013-2018, dont 24 % dans les pays d’Europe de l’Est. L’an passé, le spécialiste de la location de poids lourds et véhicules utilitaires a enregistré un chiffre d’affaires de 653 millions d’euros, dont 462 pour le seul marché français. Le loueur, dont l’actionnaire majoritaire est la Financière SARL Truc, à hauteur de 69,2 %, a ainsi réalisé près de 30 % de son activité hors de France, une tendance qui s’accentue sous l’impulsion de nouveaux marchés, tels que la Pologne, la Slovaquie, la République tchèque, la Suisse ou encore la Hongrie. Dès lors, le poids du marché français devrait décliner dans les prochaines années, pour ne plus peser que 65 % du chiffre d’affaires en 2016 et 61 % en 2018.

9 000 VO revendus en dehors de l’Europe

Fraikin, qui revendique une flotte en propre de 51 000 véhicules, auxquels s’ajoutent 10 500 unités en gestion, occupe la position de numéro un sur le marché hexagonal (devant Petit Forestier), un leadership qu’il revendique également en Espagne et en Pologne. L’entreprise s’appuie aujourd’hui sur un réseau de 180 agences en Europe, dont 135 dans l’Hexagone, et 1 700 techniciens qui assurent les prestations techniques et la maintenance des véhicules.

La location longue durée (“1re vie”), qui représente un total de 9 000 immatriculations par an, pèse 76 % du chiffre d’affaires du groupe, tandis que la location courte et moyenne (“2e vie”), qui répond aux besoins saisonniers et complémentaires, assure 13 % de son activité. Le groupe a également pour particularité de revendre en moyenne 9 000 VO par an, exclusivement en dehors de son périmètre d’activité. “Nous avons certains clients qui ne souhaitent pas que leurs véhicules soient revendus à des concurrents”, avance Hugues Rougier, qui occupe depuis avril 2013 le poste de président du directoire. Ainsi, les produits sont recommercialisés au Maghreb, au Moyen-Orient, voire en Amérique du Sud.

Hausse des prix, baisse de la moyenne d’âge

Sur un marché français de la location longue durée “Full Service” qui s’élève à 3,5 milliards d’euros, la société de leasing anticipe une croissance d’environ 3,8 % par an sur la période 2013/2016. Hugues Rougier mise également sur une progression de la pénétration de la LLD “Full Service” de véhicules industriels dans les prochaines années en Europe. Cette activité, qui atteint 18 % du parc roulant en Grande-Bretagne, devrait afficher une part de 13 % en France à l’horizon 2016, contre 12 % en 2011. “Au regard de notre capacité de financement, nous affichons un potentiel global de plus de 20 % sur nos trois principaux marchés”, déclare le dirigeant, qui se félicite d’un carnet de commandes au beau fixe sur les deux prochaines années.

Par ailleurs, le loueur table sur une hausse des prix du marché de 1,5 % par an à compter de 2014, liée à l’arrivée des nouveaux camions Euro6, et anticipe également un rajeunissement de la flotte. L’âge moyen des véhicules, qui est passé de 2,9 à 3,7 ans entre 2007 et 2013, devrait ainsi redescendre à 3,4 ans en moyenne en 2016, et 3,1 ans en 2018.

Enfin, le groupe, qui compte aujourd’hui 7 000 clients, dont 30 % de transporteurs mais aussi des sociétés issues du BTP, du secteur public ou encore des distributeurs privés, entend se distinguer par son positionnement Premium et le développement des véhicules propres, virage amorcé en 2010. Ainsi, 90 Electrons sont à ce jour en circulation et deux véhicules de la société Muses sont en test depuis trois mois.

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