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Golda interpelle les équipementiers

Publié le 17 octobre 2013
Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
Philippe Baudin, président du Golda, et son vice-président, Olivier Vejdovsky, ont appelé les fournisseurs à rejoindre le standard Golda, pour fluidifier les échanges avec la distribution.
Philippe Baudin, président du Golda, et son vice-président, Olivier Vejdovsky, ont appelé les fournisseurs à rejoindre le standard Golda, pour fluidifier les échanges avec la distribution.

Dubitatif, Philippe Baudin en avait la mine, reconnaissant ne pas comprendre pourquoi autant de fournisseurs n’étaient pas encore utilisateurs d’un outil que la plupart des pays européens nous envient. Actuellement, 95 équipementiers sont inscrits et, même si ce sont les plus importants, représentant en gros 65 % des besoins des distributeurs (de leur CA), cela n’explique pas pourquoi nombre d’entre eux ne signent pas encore pour faciliter leurs échanges, et gagner du temps et de l’argent ! Seule l’ignorance peut être invoquée, d’où l’intervention de la présidence du Golda et l’annonce de démonstrations pendant toute la durée du salon Equip Auto. “Que ce soit les distributeurs ou leurs fournisseurs, tous sont en quête d’outils favorisant la rentabilité. Golda en est un, comme standard connu, notoire, dans lequel les acteurs vont se reconnaître. Ce que nous proposons se veut très simple : que tout le monde parle le même langage”, rappelle Philippe Baudin

Un peu d’histoire… et de bon sens

“Golda, en aftermarket, c’est une véritable success-story, il faut que tous la partagent”, s’enthousiasme néanmoins Philippe Baudin. En 1996, naissent les commandes de stock dématérialisées, puis arrivent les tarifs fournisseurs en 2000 (c’est là que beaucoup de professionnels se sont arrêtés de poser des questions et de voir les innovations). Trois ans après, on pouvait consulter les stocks en ligne. En 2007, la dématérialisation fiscale fait basculer bon nombre d’acteurs dans le virtuel. En 2013, pêle-mêle, se déroulent sur un tapis rouge, les garanties, les statistiques de ventes et les familles de produits. Le tout sécurisé, verrouillé, protégé… Il existe bien d’autres mots pour le dire, mais ceux-là doivent enfin suffire pour que tous signent en toute sérénité. Rien ne sort ! Ce qui apparaît, c’est la résolution des besoins. Exemple : comment pouvez-vous imaginer établir vos ventes, donc identifier toutes les pièces vendues, alors que les acteurs se sont démultipliés, avec les centres nationaux, les plates-formes régionales (ou pas) et Internet, etc. Avec Golda, vous pouvez savoir ce que vous vendez et combien, donc établir vos réelles statistiques de ventes, par famille ou autre. Autre exemple, les garanties. Vous avez des pièces à retourner, mais il faut les numéros, tracer le produit, le retrouver sur la palette (si, si…). Bref, du temps, des larmes et de la sueur, pour quelque chose qui peut être simple. Le retour de la pièce s’inscrit dans le programme (Tecwarranty) et la garantie est prise en compte. Tellement simple que l’on comprend pourquoi Philippe Baudin et Olivier Vejdovsky s’étonnent encore de devoir faire la danse de Saint-Guy devant des journalistes, pour que le message passe !

Toujours pas en ligne ?

On y retourne donc. Peur du prix ? Ridicule, puisque pour une entreprise dont le chiffre d’affaires est de moins de 10 millions d’euros, le ticket d’entrée pour tous les services est de 1 800 euros et de 3 600 euros pour les autres. Pas de papiers, des liens sécurisés, des commandes verrouillées, des factures correspondant aux choix validés sur catalogue. Ce n’est donc pas le prix. Parce que des gains de productivité obtenus à ce tarif, on n’en trouve plus. Peur de l’installation ? On peut comprendre les équipes, quand elles s’inquiètent de l’installation du terrifiant SAP. Pour Golda, c’est un système qui s’installe plus facilement qu’une Box Internet et, si besoin, l’équipe de Patrick Petit (grand manitou du Golda) vous règle cela en un tour de main. Alors ? Alors, il va falloir s’y mettre, parce que, dans les objectifs du Golda, on ouvre les portes à toute la distribution, et même l’actionnariat de la SAS va s’ouvrir aux enseignes de centres-autos et de la réparation rapide. Les 95 fournisseurs actuels enregistrés vont être les seuls à être référencés (menace à peine voilée d’Olivier Vejdovsky, qui s’occupe, comme vous le savez, d’une TPE…). Quant aux 1 400 distributeurs (dont aussi les plates-formes et les acteurs Internet) et les 750 centres-autos et de réparation automobile, pendant combien de temps supporteront-ils de changer de systèmes, selon celui-ci ou celui-là ? Seuls 30 % des équipementiers-fournisseurs d’un distributeur sont enregistrés, cela devient grotesque. Allez, on vous laisse une nouvelle chance : les 17 et 18 octobre, sur Equip Auto, vous pourrez obtenir toutes les réponses qui vous manquent encore.

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