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“Le Golda doit maintenant se pencher sur la relation aval : distributeurs - garagistes”

Publié le 19 septembre 2014
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3 min de lecture
Jacques Rifflart, président de Genelec et de CER - De la haute technologie à l’informatique Genelec s’est toujours placé à l’avant-garde de la distribution automobile. Le groupe possède une société informatique distincte (CER) qui développe des produits spécifiques. Elle intègre aujourd’hui l’outil TecCom à son catalogue électronique destiné aux garagistes. Un nouveau pas dans la relation distributeurs-clients.
Jacques Rifflart, président de Genelec/CER et Pascal Denneulin DSI.

On peut dire que l’innovation est à l’origine même de Genelec…
C’est vrai, mon père a créé son entreprise en 1929 en vendant son brevet d’invention du clignotant à la société Klaxon. A l’époque il avait perçu l’ampleur que prendrait l’électricité dans l’automobile. L’activité de distribution des pièces détachées arrivera bien plus tard. Aujourd’hui Genelec est distributeur-stockiste. Cette notion est importante et un peu atypique de nos jours, mais maintenir des stocks et des gammes longues est pour nous un des fondamentaux de notre profession, vendre une pièce c’est d’abord l’avoir en magasin. Parallèlement nous avons une autre activité, tournée vers la haute technologie d’alimentation moteur. Nous sommes centre technique, Bosch Premium, Delphi, VDO, Denso. Le service est fondamental pour nous, c’est la raison pour laquelle nous avons voulu appuyer note activité commerciale par une activité technique de pointe. Et puis, en analysant les profondes transformations de l’entretien-réparation nous avons misé sur un déplacement du marché qui va voir la part des pièces de grandes ventes stagner face à la montée en puissance des pièces techniques.

CER, votre entreprise informatique est aussi à l’origine d’avancées dans la distribution.
Oui, CER (Centre d’Étude de la Réparation) a d’ailleurs reçu en 2009 le prix de l’initiative pour avoir intégré les données du fichier des immatriculations à notre catalogue Geraucat. Avec notre application, il suffit désormais au garage d’entrer un numéro d’immatriculation pour récupérer directement l’ensemble des pièces du véhicule. Aujourd’hui ce système s’est vulgarisé et nous continuons à améliorer cette communication distributeur-garage. Le MRA doit disposer lui aussi des outils de communication de la distribution, il doit pouvoir immédiatement identifier la pièce, la commander, savoir s’il va la recevoir. Pour cela nous avons intégré l’outil TecCom dans le logiciel de garage. Genelec développe le système pour son réseau et CER le développe aussi pour un distributeur pilote indépendant qui souhaite connecter une cinquantaine de garages. Les tests sont concluants et la phase de finalisation est proche.

Rencontrez vous des difficultés ?
Disons que communiquer une information compréhensible des deux côtés est la principale difficulté. Une pièce a une référence et un code marque, mais ce dernier n’est pas défini officiellement et varie selon les sources, cela occasionne une rupture de l’info. Par exemple au sein de TecAlliance, il est parfois différent entre TecCom et TecDoc. Le Golda doit continuer à avancer sur la standardisation des codes marques, on doit arriver à une liste unique. Autre point, financier celui-là, les coûts de connexion ne seront jamais supportés par les garages mais bien par le distributeur. Le tarif mensuel par garage n’est pas énorme, mais multiplié par le nombre d’établissements, cela peut faire hésiter le distributeur. D’autant plus que ce dernier doit investir dans son ERP pour intégrer TecCom en tant que fournisseur de données car, si le principe de base est le même pour tous, les environnements informatiques diffèrent. On n’est pas dans la même logique économique que dans le lien distributeur-équipementier et une adaptation par le Golda serait souhaitable. Nous attendons beaucoup du Golda, il a développé et optimisé toute la partie amont, vers le fabricant, il doit maintenant se pencher sur la relation aval : distributeurs – garagistes. Notre collaboration avec le Golda remonte à sa création, j’ai fait partie du conseil d’administration et de différents comités de travail. Chez Genelec, nous avons mis tous ses outils en place et nous avons l’habitude d’être en tête de la réflexion. En 2008 nous étions les seuls à commercialiser la recherche intégrée par l’immatriculation, ensuite nous avons été suivis. Les choses ont toujours avancé, mais il faut que quelqu’un fasse démarrer le train.

 

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