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Le marché toujours à la baisse

Publié le 30 mars 2015
Par Marc David
2 min de lecture
Du fait de la bonne tenue des deux derniers mois de l’année, l’exercice 2014 a vu la confirmation d’un retrait désormais plus mesuré. De bon augure pour l’exercice en cours…
Du fait de la bonne tenue des deux derniers mois de l’année, l’exercice 2014 a vu la confirmation d’un retrait désormais plus mesuré. De bon augure pour l’exercice en cours…

Avec 295370 tonnes pour le secteur automobile, dont 153760 tonnes pour les voitures de tourisme de source CPL, le marché des lubrifiants version 2013 s’était conclu sur une note largement négative, puisque équivalente à une régression de 4,2%. Un résultat toutefois moins pire que celui de 2012, marqué par un recul de 5,7% ! Pour ce qui est de l’exercice 2014, le résultat final dépendait en grande partie des deux derniers mois de l’année. Dans les faits, si ceux-ci se sont révélés moins porteurs que les dix premiers mois écoulés (à l’exception d’août, bien sûr), leur bonne tenue, avec une moyenne de 20650 tonnes de lubrifiants commercialisés (20060 tonnes pour décembre, à -0,7%), a permis finalement d’endiguer quelque peu la baisse ressentie sur les années passées…

En effet, avec au global 287000 tonnes de lubrifiants commercialisés sur le marché intérieur, l’exercice 2014 s’est conclu par une régression de 2,8% par rapport à l’exercice précédent. A titre comparatif, la tendance baissière relative aux lubrifiants industriels n’est que de 1,1%, un résultat laissant augurer d’une certaine reprise.

Pour ce qui est de l’automobile, donc, les moteurs de voitures de tourisme pèsent à eux seuls 157000 tonnes, dont 124440 pour le segment essence et mixtes, et 28200 pour le segment Diesel tourisme.

Maintenant, quelle analyse ? D’abord, pour ce qui est d’une réelle reprise du marché, la réserve s’impose. En effet, pour Thierry Martin, coordinateur marketing opérationnel chez Motul, société qui soit dit en passant a réalisé "une année record" en 2014 avec de la conquête de parts de marché, le retrait moindre enregistré l’année passée vient s’ajouter à la courbe de fléchissement plus marquée sur les années passées.

"Pour ma part, je ne vois pas d’indicateurs rationnels qui expliqueraient ces variations de marché d’une année sur l’autre, concède-t-il. Selon moi, les indicateurs rationnels tels que les intervalles de vidange, le renouvellement du parc ou encore le kilométrage moyen parcouru ont plutôt une influence sur le moyen terme ou le long terme, dans le cadre d’une baisse structurelle et naturelle du marché de l’ordre de 2 à 3% par an, bon an mal an." Ainsi, selon lui, la vérité réside sans doute dans les statistiques de l’Insee. En effet, selon l’Institut national de la statistique et des études économiques, l’indice de confiance des ménages a globalement perdu des points entre 2007 et 2014, atteignant son pic le plus bas en 2013 (seuil de 80 contre 92 début 2015). "Or, c’est précisément ce facteur de confiance en l’avenir qui détermine la consommation des ménages", souligne Thierry Martin. Pas faux.
 

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