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Les groupements s'activent sur l'e-commerce

Publié le 27 juin 2013
Par Clotilde Chenevoy
2 min de lecture
Pour 2013, les projets de sites e-commerce se profilent, avec une approche quelque peu différente, mais avec un objectif commun : apporter de la visibilité au réseau, plutôt que concurrencer les pure players.
Pour 2013, les projets de sites e-commerce se profilent, avec une approche quelque peu différente, mais avec un objectif commun : apporter de la visibilité au réseau, plutôt que concurrencer les pure players.

En 2011 et 2012, les groupements, Autodistribution, Groupauto ou encore Précisium Distribution, se sont attachés à revoir leur présence sur internet. Les sites institutionnels ont été revus, tout comme ceux des réseaux. Dans un monde ultra-connecté, ou le consommateur utilise le web pour s'informer et comparer les prix, si ce n'est pour acheter, on peut estimer que la démarche devenait urgente !

On peut même s'interroger sur la gestion tardive du media web par les groupements. D'autant que la rechange indépendante a vu monter, ces dernières années, la concurrence des sites de e-commerce. Pêché d'orgueil peut-être, la distribution s'est attachée à décrier un temps le modèle, arguant qu'on ne vend pas de la pièce comme on vend une télévision ou encore un vêtement...

Pour autant, cette concurrence existe – qu'elle soit pérenne ou non (lire l'article Le coup de gueule de Thierry Talbot), et la réponse a tardé à venir. Mais la distribution traditionnelle n'a pas dit son dernier mot, et comme a son habitude, elle réagit et s'adapte. Doucement mais surement. Ainsi, en 2012, Groupauto a créé une filiale dédiée, G Store, qui prend en charge l'ensemble des projets dans le domaine. Au sein de l'Autodistribution, la DSI chapeaute les projets. Du côté de Précisium, le rachat par Alliance pose certainement quelques questions quant au prochain développement, mais cette thématique représente forcément un axe stratégique important.

Et, après les vitrines web, les groupements mettent (enfin) un pied dans le monde du e-commerce en 2013. L'Autodistribution, par la voie de son président du directoire, Stéphane Antiglio, lors d'une interview vidéo, a annoncé l'arrivée prochaine de la mise en ligne des forfaits pour les réparateurs. La partie web distributeur, reste pour l'heure, axée sur l'institutionnel.

Chez Groupauto, Eric Girot annonce également dans un communiqué un prochain projet portant sur des forfaits d’entretien des véhicules, qui devrait voir le jour d’ici quelques mois. Mais immédiatement, le groupement ouvre le bal avec une boutique en ligne dédiée à l'équipement de garages, drivista-shop.com.  Le choix de l'univers n'est pas anodin, et permet de ne pas entrer en concurrence frontale avec les grands du secteur concentrés sur la pièce, tout en ménageant le réseau, qui peut se montrer réticent à voir des tarifs web imposés nationalement. Groupauto a également pris une option web-to-store. Autrement dit, l'internaute ne peut pas se faire livrer en direct et doit passer par le point de vente.

Certains paramètres peuvent freiner le développement de l'initiative, comme le nombre de points de vente, le catalogue en ligne (seulement 200 références) ou encore le référencement. Toutefois, le groupement annonce d'ores et déjà que le site prendra de l'ampleur, dans l'offre et les points de retrait, mais se garde bien de toutes projections chiffrées.

Caroline Barbier, directrice de la communication de Groupauto, n'évoque aucun objectif chiffré, en termes de CA ou de nombre de visiteurs uniques, mais assure qu'avec ce premier site, "Groupauto se lance dans une nouvelle aventure. Nous sommes davantage dans une logique de test et d'expérience  que d'objectifs cadrés. L'idée principale reste de donner de la visibilité aux distributeurs, et apporter une clientèle différente à nos adhérents."

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