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Les pros de l'auto veulent investir !

Publié le 20 juin 2013
Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
Une enquête diligentée par Equip Auto auprès de 732 répondants, montre que les professionnels souhaitent investir, pour 72 % d'entre eux, dans leurs affaires (62 % des R.A., 70 % des MRA, 71 % des carrossiers réparateurs). Détails.
Une enquête diligentée par Equip Auto auprès de 732 répondants, montre que les professionnels souhaitent investir, pour 72 % d'entre eux, dans leurs affaires (62 % des R.A., 70 % des MRA, 71 % des carrossiers réparateurs). Détails.

Avant le salon, il était intéressant de savoir comment se positionnait la profession. Equip Auto a donc lancé une enquête marché réalisée par GoudLink, auprès de 732 professionnels français de l'après-vente automobile, du 7 au 22 mai 2013. Ce qui en ressort s'énonce aisément, ceux qui ont répondu, en veulent, ont des projets d'investissements en équipements, matériels et en formation. En clair, face à la difficulté du marché, les pros, quels qu'ils soient, ont compris que sans bons outils de travail et formation adéquate, ils n'allaient pas s'en sortir. 73 % d'entre eux reconnaissent que le contexte économique est défavorable, mais 72 % ont des projets d'investissements. Cela est d'autant plus remarquable que les acteurs s'attendent à une baisse de leur marché pour 46 % d'entre eux, dans les 12 prochains mois, 41 % pariant sur la stabilité et 13 % envisagant une hausse de leur activité. La baisse des immatriculations des véhicules neufs n'apparaissant une opportunité que pour un tiers d'entre eux.

Ce que l'on voit nettement, c'est une certaine disparité entre réseaux de marque d'une part, et MRA et Carrossiers-réparateurs de l'autre. Les premiers prennent plus en compte l'aspect commercial de leur activité (en dépenses de formation et d'outils de gestion, par exemple) quand les seconds sont à fond sur les matériels. Mais, dans l'ensemble, l'investissement de l'outil de travail sera plébiscité pour vaincre la baisse du marché. Voir ci-après, en tenant compte du fait que certaines réponses sont à choix multiples.

Du côté des réparateurs agréés, agents et concessions, succursales

Ils veulent investir dans les équipements (41 %) dans les matériels de réparation-maintenance (41 %) et à 40 % dans la formation. Mais aussi en informatique (30 %) et équipements de lavage (20 %). Et ils veulent vendre ! Pour 65 %, leur premier choix stratégique portera sur la relation client, le second (59 %) sur la réduction des coûts et pour 49 % d'entre eux sur l'amélioration de la productivité ! En termes de concurrence, ils voient en premier lieu les centres autos et la réparation rapide (68 %), les clients qui font eux-mêmes leurs réparations pour 36 % et les indépendants pour 29 %. Leurs axes de formation porteront sur l'électronique embarquée (48 %), la gestion et le management (41 %) le marketing et la communication (38 %).

Du côté des MRA

Pour les MRA, l'urgence de leurs investissements se divise en deux grosses parties, les matériels de réparation maintenance (50 %) et les équipements pour l'aménagement de l'atelier (44 %). En dernier, les équipements de lavage et d'aire de services.

Sur le plan de la stratégie, il est impératif pour 41 % d'entre eux de réduire les coûts, pour 37 % de diversifier l'activité, pour 36 %, de travailler sur la relation client et d'améliorer la productivité puis à 31 % de gagner en compétence. Et leurs concurrents les plus actifs sont …. Les centres-autos (54 %), les clients qui font eux-mêmes les réparations (42 %) et les concessionnaires (24 %). Leurs préoccupations de formation sont conformes à leurs souhaits stratégiques, c'est-à-dire se former à l'électronique embarquée (65 %) à l'électrification et l'hybridation des véhicules)…

Du côté des carrossiers-réparateurs

Sur leurs projets d'investissements, 50 % seraient consacrés aux matériels de carrosserie peinture. 36 % seraient dédiés à la formation et 32 % à l'aménagement  de l'atelier. A noter, 9 % pour les stations de lavage. Leur stratégie s'avère très prolixe et s'articule autour de quatre axes majeurs, la diversification pour 47 % des répondants, la réduction des coûts pour 47 %, les gains de productivité pour 46 %, et la relation client pour 45 %.

Et tout cela est nécessaire pour lutter contre la concurrence la plus dure qui s'appelle les concessionnaires (47 %), les centres-autos et la réparation rapide (33 %) et les clients qui font eux-mêmes leurs réparations (27 %)… Ce dernier point est à méditer sur des pièces fragiles et technologiques… En termes de formation, les carrossiers réparateurs sont demandeurs de séances sur l'électrification, l'hybridation, l'électronique embarquée….

Face à la formation

Comme d'habitude, les professionnels reconnaissent que la formation est un levier de performance pour leur activité. Pour 94 % d'entre eux (52 % tout à fait, 42 % oui, plutôt). Dans le même esprit, les professionnels reconnaissent qu'ils n'en font pas assez parce qu'ils n'ont pas le temps (80 %), parce qu'il est impossible de remplacer la personne pendant son absence et que cela coûterait trop cher de le remplacer et aussi que le lieu de formation est trop éloigné. Les coûts de la formation, du déplacement sont considérés à 19 % comme trop lourds. 12 % d'entre eux se plaignent enfin d'un manque d'offres adaptées ou d'informations sur les formations proches. En fait, ils veulent se former mais ne trouvent pas le temps et l'argent. Des formules à proposer ?

Face à la norme

Face à l'application des normes encadrant leurs activités, les réparateurs automobiles estiment à 82 % d'entre eux qu'elles sont difficiles à mettre en œuvre mais à 71 % qu'elles sont nécessaires au secteur automobile. Ce qui est rassurant. Ce qui l'est moins, c'est qu'ils sont "tout à fait d'accord" avec le fait que cela nuit au développement de leur activité (pour 28 % des MRA, 25 % des réparateurs agréés, 22 % des carrossiers réparateurs mais 9 % seulement des centres autos et de réparation rapide). Aidons-les !

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