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Les réseaux nagent entre deux eaux

Publié le 20 novembre 2014
Par Romain Baly
2 min de lecture
Aussi puissants soient-ils, les réseaux sont eux aussi victimes des dérives actuelles. S’ils les dénoncent, ces derniers préfèrent prôner pour une meilleure compréhension mutuelle.
Aussi puissants soient-ils, les réseaux sont eux aussi victimes des dérives actuelles. S’ils les dénoncent, ces derniers préfèrent prôner pour une meilleure compréhension mutuelle.

L’embarras gagne les réseaux. Entre la volonté de protéger leurs adhérents et celle de préserver les accords passés avec les compagnies d’assurances, ces derniers se trouvent dans une situation peu enviable qui ne les éloigne pas pour autant de la réalité. Président du GIE Five Star, Alain Bessin confesse sans peine “ressentir clairement cette tension. C’est flagrant au travers de nos différentes réunions régionales avec les carrossiers où le sujet revient régulièrement”. Si ce dernier consent que la dégradation des rapports n’est pas nouvelle, force est de constater que celle-ci “s’exacerbe depuis l’instauration du libre choix”. Avec cette fâcheuse tendance à tendre vers le moindre coût. “La baisse des taux horaires est une donnée qui a toujours existé et qui s’est, il est vrai, renforcée ces derniers mois”, comme le confie Laurent Turgis, directeur de l’activité carrosserie/peinture d’Alliance Automotive Group, ajoutant qu’en tant que réseau “nous devons protéger nos adhérents et veiller à leur rentabilité”.

“Deux mondes qui ont du mal à communiquer”

Alain Bessin explique d’ailleurs que, si cette rentabilité est aujourd’hui mise à mal, c’est surtout par le fait nouveau de la baisse des temps de réparation : “L’expert impose au réparateur des temps qui sont en baisse et qui, surtout, ne prêtent pas à discussion, or c’est précisément ce qui permettait de compenser auparavant la baisse des taux horaires”. Sur la question de l’agrément, le président de Five Star estime que les professionnels ne peuvent s’en détourner, le potentiel apport d’activité étant loin d’être négligeable, tout en constatant ses failles. “L’agrément ne prévoit qu’une négociation des taux et pas des temps. C’est sur ce point que les experts peuvent jouer.” Pour améliorer les choses, Laurent Turgis estime de son côté qu’il faut “que nous puissions travailler en confiance les uns avec les autres”. Ce dernier concède malgré tout que “ce sont deux mondes qui ont du mal à communiquer. Aujourd’hui, il est nécessaire d’insérer un plus grand dialogue entre chacun car personne ne souhaite travailler à perte”.
 

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