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Marché Lubrifiants : la reprise confirmée

Publié le 14 décembre 2011
Par Marc David
2 min de lecture
Avec une croissance de 1,7 % à fin septembre, l’exercice 2011 semble bien parti pour confirmer la reprise entrevue en début d’année. A moins que la tendance largement négative du seul mois de septembre se confirme sur le tout quatrième trimestre…
Avec une croissance de 1,7 % à fin septembre, l’exercice 2011 semble bien parti pour confirmer la reprise entrevue en début d’année. A moins que la tendance largement négative du seul mois de septembre se confirme sur le tout quatrième trimestre…

Flash-back. Au vu des statistiques CPL (Centre professionnel des lubrifiants), le début d’année 2011 laissait entrevoir une certaine reprise du marché des lubrifiants puisque, avec près de 82 000 tonnes, les trois premiers mois avaient déterminé une hausse de 2,8 % pour le seul secteur de l’automobile (dans lequel figurent également le PL, le TP, l’agraire, etc.).

Les baisses successives de 2009 et 2010 allaient-elles enfin être enrayées ? Avec 170 701 tonnes enregistrées à fin juin, soit une augmentation de 3,6 %, tout le laissait penser. En fait, la courbe ascendante s’est poursuivie au sortir de la période estivale puisque, à fin septembre, la production s’établissait à 248 270 tonnes dans le cadre d’une croissance légèrement tassée (+ 1,7 %). La faute à ce seul mois de septembre qui, avec une production de 29 100 tonnes, détermine une baisse de 4 %. Sans aucun doute, il faut y voir le climat de morosité lié à la crise patente, un phénomène venant s’ajouter à la "transhumance" moindre au sortir des congés d’été.

Bien sûr, le seul secteur du VL est directement concerné par cet état de fait, avec certaines nuances. En effet, si le segment essence et mixte connaît une progression de 3,1 % de janvier à fin septembre, le Diesel enregistre un sérieux tassement avec une très légère progression de 0,1 %. Toujours sur cette même période, la progression en cumulé se situe à 1,2 %. Quant au seul mois de septembre, sa régression globale se situe à 1,5 %. Autrement dit, le segment VL s’en sort mieux que le segment des transports, notamment.

Désormais, de deux choses l’une : soit les trois derniers mois vont confirmer (dans une moindre mesure, il faut l’espérer) la tendance baissière de septembre, soit ils vont permettre de maintenir l’exercice 2011 légèrement positif.  

Dans ce cadre, les éléments à prendre en considération ne varient guère. D’abord, le kilométrage moyen annuel ne cesse de régresser. Ainsi, en prenant en compte l’exercice 2010 qui aurait enregistré à lui seul une baisse de 230 km, la moyenne kilométrique (essence et Diesel) se situait à 13 413 km. Or, qui dit baisse du kilométrage moyen dit impact sur l’entretien, et donc sur l’espacement des intervalles de vidanges.

Un espacement des intervalles de vidange qui, paradoxalement, contribue très probablement à la relative stabilité du marché. En effet, les véhicules de nouvelle génération ont largement contribué à la stabilisation des intervalles de vidange et, aujourd’hui, il n’existe aucune velléité pour les augmenter ni même pour les diminuer. Ainsi, à titre d’exemples, PSA a maintenu son intervalle à 2 ans ou 30 000 km (certaines motorisations Diesel étant à 20 000 km) tandis que Renault a légèrement modifié sa stratégie en ce début d’année 2011, faisant passer ses intervalles à 2 ans ou 30 000 km pour la plupart de ses modèles ; seuls les modèles à moteur turbo essence étant calés sur 2 ans ou 20 000 km et les Diesel munis d’un FAP sur 1 an ou 20 000 km. Autre exemple, Volkswagen, dont l’intervalle de vidange se situe à 2 ans ou 30 000 km, voire 2 ans ou 50 000 km selon les modèles (TDi…).

Ainsi, hormis quelques cas particuliers, la moyenne européenne d’intervalles de vidange se situe aujourd’hui entre 20 000 et 30 000 km. A ce niveau, le bon sens a repris ses droits et c’est tant mieux. Maintenant, rien ne dit à ce jour que l’exercice 2011 va bel et bien se boucler sur une note positive. Suspens, suspens. 

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