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Net tassement du marché

Publié le 24 septembre 2012
Par Marc David
2 min de lecture
En dépit d’un mois de juin relativement stable, le marché des lubrifiants a bouclé le premier semestre sur une note largement négative. La faute à divers facteurs dont, en particulier, la baisse du kilométrage…
En dépit d’un mois de juin relativement stable, le marché des lubrifiants a bouclé le premier semestre sur une note largement négative. La faute à divers facteurs dont, en particulier, la baisse du kilométrage…

En ce qui concerne le marché des lubrifiants automobiles, le constat est sans appel. Avec 161 260 tonnes à fin juin, de source CPL (Centre professionnel des lubrifiants), le premier semestre 2012 se sera donc bouclé sur une régression de presque 6 %, soit 5,9 % exactement ! Avec 25 560 tonnes, le mois de mai affiche le plus faible volume, tandis que le mois de juin enregistre le plus gros avec 28 140 tonnes, ce qui équivaut à une régression de seulement 0,1 %. Autant dire que ce dernier mois pris en compte par le CPL (sachant que les deux mois de décalage demeurent incompressibles) joue la relative stabilité, au contraire d’un mois de mai nullement "sauvé" par les "ponts" à même de doper le trafic, ni par la baisse sensible du baril de brent et ses répercussions à la pompe. La météo particulièrement exécrable sur la fin avril et la première quinzaine de mai a-t-elle joué un rôle ? Sans doute.

Cela dit, pour ce qui est de la bonne tenue de juin, il faut sans doute y voir une activité atelier bien plus soutenue, eu égard à la venue des congés d’été. Pure logique que celle-ci.

N’empêche, les faits sont là, étayant les propos de Paul-Hubert François (ex-président du CPL) en avril dernier : "Globalement, la tendance baissière devrait malheureusement se poursuivre dans les prochains mois", déplorait-il à l’époque. Et les statistiques de l’année courante n’y changent rien, même si la baisse se révèle moins sensible qu’à l’issue du premier semestre. En effet, du 1er juillet 2011 au 30 juin 2012, le marché intérieur fait état de 316 730 tonnes de lubrifiants commercialisés, soit une régression de 2,3 %.

Reste que, premier semestre ou année courante, la tendance demeure identique. Ces derniers mois ont connu une baisse du kilométrage compte tenu de l’envolée des prix des carburants à la pompe et en particulier du gazole (80 % des carburants consommés). Un phénomène étayé par les chiffres de l’Ufip (Union française des industries pétrolières), basés sur ceux du CPDP (Comité professionnel du pétrole). Sur les quatre premiers mois de l’année, le recul de la consommation de carburants équivalait à 1,7 %. Or, qui dit baisse du kilométrage dit report des entrées en atelier. Bien évidemment, les deux seuls mois de juillet et août ont légèrement amélioré les choses, mais à fin août, la tendance baissière demeure, toujours selon les chiffres officiels Ufip : sur les huit premiers mois de l’année en cours, la consommation de carburants a baissé de 1,2 % par rapport aux huit premiers mois de l’année 2011. En outre, pour Eric Candelier, le directeur commercial et marketing de Yacco, les effets de la prime à la casse sont bien réels. "Les véhicules de nouvelle génération ont sorti du parc bon nombre de véhicules anciens dont les espacements d’entretien étaient plus réduits", souligne-t-il. Exact.

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