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Plus de centres et (un peu) plus de contrôles

Publié le 23 avril 2014
Par Frédéric Richard
2 min de lecture
L’organisme technique central de l’Utac, qui collecte les données relatives à l’activité contrôle technique en France, vient de rendre son rapport pour l’année 2013. Voici les chiffres à retenir, d’un marché des plus concurrentiels…
L’organisme technique central de l’Utac, qui collecte les données relatives à l’activité contrôle technique en France, vient de rendre son rapport pour l’année 2013. Voici les chiffres à retenir, d’un marché des plus concurrentiels…

18 801 181, c’est précisément le nombre de visites techniques périodiques qui ont été réalisées dans l’ensemble des centres de contrôle technique en France sur des véhicules particuliers. Un chiffre qui représente une hausse d’un peu plus de 3 % par rapport à 2012. Un gâteau un peu plus gros donc, et c’est heureux, car il a fallu, cette année encore, le partager entre beaucoup plus d’acteurs !

Fin 2012, l’OTC dénombrait 5 951 centres de contrôle technique en France, un chiffre que l’ensemble de la profession s’accordait déjà à reconnaître comme trop important et dangereux pour la survie des centres. Pourtant, un an après, le couperet est tombé en décembre, la barre fatidique a été franchie, avec 6 130 centres si l’on inclut les installations auxiliaires.

Prolifération : tous responsables, ou presque

Dans le détail, la part des centres rattachés à un réseau continue de baisser, les centres indépendants représentant 11,8 % des installations (contre 10,5 % en 2012). Les cinq grandes enseignes (Dekra, Securitest, Autosécurité, Autosur et Autovision) ont contribué à la hausse à hauteur de 100 centres, tandis que 79 sites ont grossi les rangs des indépendants, qui enregistrent à ce jour 722 installations. En proportion, ils sont donc les principaux responsables de la prolifération des centres. Ce qui est logique puisque, même si les opérateurs réseaux ne pratiquent pas le développement raisonné avec la même pugnacité, ils restent tout de même forcés de préserver (plus ou moins) l’activité de leurs adhérents en place et ne peuvent pas se permettre d’imposer une concurrence sur des zones où ils sont déjà présents. Logiquement, donc, des candidats qui se voient essuyer un refus de tous les réseaux se tournent vers l’indépendance car, rappelons-le, aucun numerus clausus n’existe en France quant à l’activité de contrôle technique. Par ailleurs, 329 centres ont perdu leur agrément, ce qui explique le solde à 6 130 centres.

Le nombre de visites moyen par centre s’établit à 3 109 par an et baisse chaque année, preuve que la concurrence dilue la rentabilité, au point de la rendre précaire pour certains, qui ne réalisent parfois que 2 000 contrôles par an, et même moins… La question de la prolifération des centres reste donc plus que jamais d’actualité, le marché ne parvenant pas à s’autoréguler, même avec la sélection naturelle.

L’âge moyen du parc contrôlé a augmenté de 10,26 à 11,05 années pour les véhicules particuliers. On aurait ainsi pu croire que les contre-visites augmenteraient avec le vieillissement du parc contrôlé, mais il n’en est rien. Le taux de contre-visites apparaît à 19,63 % contre 20,96 % l’an dernier, preuve que les automobilistes ont mieux entretenu leur véhicule, ou tout simplement mieux préparé leur visite au CT. Certains y verront également un accroissement des visites “complaisantes”, consécutif à la concurrence exacerbée que se livrent les centres.
 

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