S'abonner
Non classé

Soeximex ou l’image de la France

Publié le 19 septembre 2014
Par Hervé Daigueperce
2 min de lecture
Grenadiers voltigeurs pour le compte d’équipementiers et de constructeurs dans le monde, les équipes de Soeximex étaient conduites à Dubaï par leur directeur général, très surpris…
Christian Dagher Hayeck, directeur général Soeximex, Yaghi Ali, directeur achats de Cogefa, et Roland Olympio, directeur export, Soeximex.

Conscient des promesses qu’offre une plate-forme telle que Dubaï et le salon Automechanika, Christian Dagher Hayeck, directeur général de Soeximex, dissimulait mal son dépit face au ridicule de la présence française : “Dubaï, c’est l’avenir, la rencontre de plusieurs régions. Je suis choqué, j’ai honte pour la France quand je vois que le pavillon France ne compte que quelques exposants et que Soeximex représente 40 % du volume des stands ! C’est notre troisième participation et nous réalisons beaucoup de contacts, avec les visiteurs de la région mais aussi avec les Etats-Unis”. Pour celui qui a reçu la visite d’un Népalais qui n’a pas hésité à faire le déplacement alors que le pays compte 50 Peugeot 206, il y a de quoi ne plus comprendre. “On nous dit que l’avenir de la France, c’est l’export, surtout pour les PME, et les institutions se désengagent de ce salon, c’est triste. Alors que le pavillon France confère une belle image de qualité !” Mais Christian Dagher Hayeck a de l’ambition à revendre, et les 50 ans de Soeximex, fêtés l’an dernier, lui donnent à la fois le sourire et la légitimité. Représentant, sur certains marchés, des marques comme Mahle, Federal-Mogul, ou Citroën, Kia, Mitsubishi et même Dongfeng en PL et pick-up, Soeximex réalise un chiffre d’affaires tournant entre 200 et 250 millions d’euros. De quoi connaître le business !

Là où les autres ne vont pas…

Le métier de Soeximex consiste à distribuer les produits des autres en plus de sa MDD, Cogefa, dans des zones où équipementiers et constructeurs hésitent à se rendre ou ne le veulent pas. Les risques font partie du métier mais, le rappelle, Christian Dagher Hayeck, “Nous faisons très attention à la situation des pays, et nous avons des hommes sur le terrain depuis des années. L’export, cela ne s’improvise pas et c’est un investissement de longue haleine. Nous bénéficions en outre des relations privilégiées avec nos partenaires clients, cela nous aide. Et cela nous permet d’apporter des informations intéressantes sur les marchés aux constructeurs et équipementiers pour qu’ils ciblent et couvrent mieux ces zones”. Dans le même esprit, Soeximex fournit avec Cogefa des kits de réparation en Afrique parce qu’on démonte et on répare beaucoup – la main-d’œuvre… – des petites parties de systèmes et non des systèmes entiers, trop chers. A Dubaï, l’objectif de Christian Dagher Hayeck était de “toucher un maximum de clients d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient, de l’Iran, ce dernier représentant un potentiel extraordinaire, second marché pour Peugeot, il n’y a pas si longtemps…” Et le lieu s’y prête, les deux pays les plus importants pour la marque étant l’Algérie et le Nigeria (pays dans lequel ils distribuent les pièces détachées pour Peugeot). Il semblerait que Soeximex soit aussi devenue une marque à part entière, leur certification ISO 9002 confortant cette image : “Nous voulons mieux nous faire connaître ici et montrer qu’on a des produits de qualité, que nous sommes en mesure d’offrir au client des produits qu’ils attendent à des prix intéressants et notre certification attire les clients”. En outre, les commerciaux sillonnent les pays (ils parlent les langues locales) et assurent aussi la logistique à partir d’un stock central (d’un montant de plusieurs millions d’euros) et de groupages (associer plusieurs gammes de produits de différents acteurs permet de composer des containers). Simple ? “Ne baissez pas les bras”, c’est le message que Christian Dagher Hayeck envoie aux PME françaises.
 

Partager :

Sur le même sujet

cross-circle