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TREC comme recyclage des pneumatiques

Publié le 5 février 2014
Par Marc David
2 min de lecture
Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), Michelin, Protéus (groupe PCAS) et SDTech vont développer en partenariat deux voies innovantes de valorisation de pneumatiques usagés, dans le cadre du projet TREC.
Le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), Michelin, Protéus (groupe PCAS) et SDTech vont développer en partenariat deux voies innovantes de valorisation de pneumatiques usagés, dans le cadre du projet TREC.

Piloté par Michelin, le nouveau projet TREC (Tyre Recycling) ambitionne de développer deux voies de valorisation de pneus usagés. Baptisée "TREC Régénération", la première consiste en la régénération de mélanges de gomme pour la fabrication de pneumatiques neufs. Sous la dénomination "TREC Alcool", la seconde permettra la production d’un intermédiaire chimique nécessaire à la synthèse de matières premières utilisées dans la fabrication de pneumatiques. L’alcool ainsi produit jouera notamment un rôle dans la filière française de production de butadiène BioButterfly (déjà présentée dans nos colonnes), en complément des alcools issus de biomasses telles que sucres, bois, résidus agricoles…

Ainsi, pour ce qui est de TREC Régénération, SDTech (pour Solides Divisés Technologies) et Protéus (société intégrée dans le groupe international de chimie PCAS) partagent avec Michelin leurs savoir-faire en matière de micronisation et de dévulcanisation sélective par des biotechnologies, dans le but de créer une "micropoudrette" qui pourra être utilisée comme matière première dans la fabrication de pneus neufs performants.

Pour ce qui est de la deuxième voie, Michelin, le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) et Protéus vont mettre au point une chaîne de technologies allant de la gazéification des pneumatiques usagés à la production d’alcool par fermentation du gaz de synthèse obtenu (syngaz).

Bien évidemment, le projet TREC couvre l’ensemble des étapes de recherche et de développement des procédés, depuis les concepts scientifiques jusqu’à la validation sur un démonstrateur industriel en passant par la phase pilote et en s’appuyant sur la complémentarité des compétences et expertises des partenaires. D’une durée de huit ans, TREC s’appuie sur un budget de 51 millions d’euros. A noter que l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) alloue une bourse de 13,3 millions d’euros à Michelin et SDTech dans le cadre du programme Investissements d’Avenir.

A l’heure où les prévisions font état d’une croissance du marché mondial du pneumatique avec pour conséquence directe une augmentation de la demande des matières premières (en particulier en Chine), il est certain que la mise en place de nouvelles voies de valorisation des pneumatiques usagés devient particulièrement opportune.

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