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Un service méconnu

Publié le 1 septembre 2012
Par Frédéric Richard
4 min de lecture
De nombreux fournisseurs proposent aux ateliers qu’ils équipent des conseils d’organisation pour leur activité. Mais R-M (groupe BASF) dispose d’une équipe spécifiquement dédiée à ce service, capable d’accompagner une concession ou une carrosserie pour la rendre plus rentable.
De nombreux fournisseurs proposent aux ateliers qu’ils équipent des conseils d’organisation pour leur activité. Mais R-M (groupe BASF) dispose d’une équipe spécifiquement dédiée à ce service, capable d’accompagner une concession ou une carrosserie pour la rendre plus rentable.

Le groupe Pigeon, dans la région bordelaise, dispose de 9 sites exploitant diverses marques. La concession de Bruges (33) jouit d’un emplacement privilégié, en bord de rocade, pour commercialiser les marques Opel, Kia et bientôt Nissan. Malheureusement, le 21 juin 2010, un incendie criminel, ayant pour origine le magasin de pièces détachées, ravage les installations après-vente et endommage une bonne partie du site, le plus important du groupe et accessoirement plateforme de carrosserie de Pigeon. La structure est donc lourdement bouleversée.

Au lendemain du sinistre, il faut réorganiser l’ensemble des installations afin de permettre la reprise du travail dans les ateliers mécanique et carrosserie, sans système informatique ni téléphone…

Le stock de pièces, représentant pas loin de 600 000 euros, est, lui aussi, parti en fumée, tout comme de nombreux véhicules.

Un partenariat bienvenu

La carrosserie Pigeon de Bruges travaille en produits R-M depuis une quinzaine d’années. Un partenariat qui débouche logiquement sur une relation privilégiée entre les deux groupes. De sorte qu’au lendemain de l’incendie, quand il s’agit de reconstruire de toutes pièces l’atelier carrosserie, la direction du groupe Pigeon choisit de le faire au mieux, en utilisant l’un des services proposés par R-M, à savoir un accompagnement personnalisé, pour la réalisation d’un atelier plus rentable et plus rationnel. “L’intérêt de fonctionner avec le conseil du fabricant de peinture, c’est qu’avec les nombreuses entreprises qu’il équipe, il dispose d’un œil aiguisé et que son expertise des bonnes pratiques se révèle précieuse”, explique-t-elle.

La mission de R-M consiste à envoyer sur place son consultant méthodes et services, Alain Gibaud, qui va évaluer les besoins, et déterminer les améliorations à apporter pour aboutir à plus de confort, de rentabilité et de productivité pour tous.

A son arrivée sur le site, en octobre 2011, Alain Gibaud se voit confier l’aménagement intérieur de l’atelier carrosserie du site. Il partira d’un premier plan établi sur la base des doléances clients.

Le bâtiment, anciennement utilisé pour du stockage, est tout d’abord agrandi pour les besoins de ses futures attributions, passant à 1 165 m2. “C’est un peu plus petit que l’ancien atelier, mais plus fonctionnel”, nous précise Sébastien Simon, directeur après-vente du groupe Pigeon.

La première astuce consiste à positionner tous les équipements nécessitant des travaux de génie civil sur la partie agrandie, afin de ne pas détruire pour reconstruire. Composer avec l’existant fait ainsi partie du conseil, ce qui limite les coûts. Les deux cabines de peinture, n’ayant pas été endommagées lors de l’incendie, sont ainsi récupérées pour le nouvel atelier, modernisées pour s’adapter aux nouveaux standards de qualité et de rentabilité voulus par le client et mis en œuvre sur les conseils de R-M. L’une d’entre elles reçoit ainsi un robot de séchage, qui se déplace autour de la voiture et vient durcir la peinture à cœur, jusqu’à 400 degrés. Ce qui permet de faire des retouches très rapidement après la mise en peinture, si besoin.

Toujours au plan peinture, le laboratoire de préparation a bénéficié d’aménagements importants, permettant de mieux suivre l’utilisation des produits et de mieux ajuster les stocks.

“Le coût des ingrédients est d’ordinaire facturé à l’heure de main-d’œuvre, et les chefs d’ateliers n’ont donc que peu d’indicateurs pour la peinture consommée précisément par intervention”, regrettait Sébastien Simon. Désormais, un nouveau système informatique, baptisé “Shop Master”, mis en place par R-M, permet de suivre les quantités consommées par opérateur…, dans le cadre d’une véritable étude de coûts induits et de rentabilité sur le poste peinture. Cela met en évidence des incohérences, mais aussi des valeurs ajoutées. Brefs, de nouveaux indicateurs pour augmenter la performance globale.

Ne pas oublier les hommes

70 % du temps peinture est lié à la préparation. “Nous prêtons donc une grande attention à l’organisation de ces postes, afin de limiter la pénibilité, de diminuer les risques de TMS. Ce qui signifie, par exemple, l’utilisation d’outillage comme les infrarouges suspendus, faciles à déplacer, qui vont augmenter la fluidité dans l’atelier et améliorer l’ergonomie globale du poste. N’oublions pas que plus de confort et moins de pénibilité, c’est aussi moins d’arrêts de travail à gérer, et de la motivation en plus”, affirme Alain Gibaud.

Par ailleurs, dès lors qu’on met à disposition un nouvel outil de travail, il convient de former le personnel aux meilleures pratiques. Dans le cadre de l’accompagnement du projet, R-M a ainsi distillé trois semaines de formation, qui ont elles-mêmes débouché sur une offre commerciale spécifique autour du Spot Repair. Une évolution nécessaire et justifiée par la maturité du marché de la carrosserie. En effet, les gros sinistres diminuent, et c’est désormais la petite carrosserie et les petits travaux de peinture qui tirent l’activité. Il faut donc multiplier les interventions. Plus de volume donc, mais unitairement peu de valeur. Ce constat nécessite aussi une optimisation des flux.

“Nous devons parvenir à optimiser l’atelier, notamment pour la mise en place des gros équipements. Le propos n’est pas aujourd’hui de passer en 2-8 ou en 3-8, mais plutôt d’étendre les plages horaires d’utilisation des gros équipements, tout en réduisant l’espace alloué à l’atelier global. Il faut aussi éviter de manipuler les véhicules dans l’atelier durant le process de réparation”, analyse Alain Gibaud.

Sur l’implantation, au final, le résultat est positif, et l’atelier n’a plus rien à voir avec celui détruit par les flammes. La structure est aujourd’hui beaucoup plus fonctionnelle. “Dans le cadre de l’activité soutenue des derniers mois, nous avons gagné environ 15 % d’efficacité, à effectifs identiques, soit 13 personnes”, se félicite Sébastien Simon.
 

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