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Une distribution de pièces aussi familiale !

Publié le 19 août 2013
Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
La population grandit, les achats aussi, donc les transports progressent et, avec eux, les infrastructures routières.
La population grandit, les achats aussi, donc les transports progressent et, avec eux, les infrastructures routières.

Comme la plupart des marchandises transitent par camions, cette activité s’avère très importante et explique, sans doute, la multiplication des sites de production de PL en Turquie et la nécessité de vendre des pièces détachées. Là encore, ce sont les grandes familles qui ont dessiné le territoire. De grands distributeurs nationaux “qui ont adhéré à des groupes internationaux comme ATR, Temot International ou AD International” précise Alex G. Mungiuri avant d’ajouter “que si les groupes deviennent de plus en plus importants, il reste, malgré tout, encore de très nombreux indépendants, dont le pourcentage moyen est plus élevé qu’en Europe”. Qui sont les plus gros ? On parle d’AD comme étant celui qui a le plus grand nombre de points de vente, mais les chiffres globaux restent un brin secrets. Alex G. Mungiuri estime, cependant, “qu’une crise larvée du marché est en train de se vivre avec trop de paiements en cash et trop de magasins”. Les grands importateurs distribuaient auprès des retailers qui revendaient aux garages. Progressivement, les retailers sont devenus des adhérents aux groupements. “Aujourd’hui, commente Eric Zumbrunn, les purs importateurs pèsent 60 % du marché quand les distributeurs sous enseigne sont à 40 %. Les gros traditionnels se font rattraper par de nouveaux arrivants qui étaient de petits retailers de village ou de petites villes”. L’Autodistribution semble bien organisée et le maillage se ferait bien autour de 8 actionnaires principaux et 15 adhérents, et surtout d’une stratégie claire. Ce qui, aux dires de certains grossistes concurrents serait différent chez Groupauto, dont les retailers “casseraient” le marché.

Un peu comme chez nous…

Pour beaucoup d’acteurs, la distribution indépendante ressemblerait fortement à celle de la France d’il y a quelques années, dans toute sa complexité. Tout le monde vendant à tout le monde et chacun cherchant sa voie autour des grands importateurs (les familles !) qui sont particulièrement bien organisés avec TecDoc et TecCom par exemple. Les enseignes internationales travaillent à rallier les plus gros, ce qui, d’ailleurs, s’est passé sur le salon, Temot présentant sa dernière conquête ! Certains importateurs restent spécialisés comme Basbug, qui distribue les pièces de Ford. Sur le salon, Basbug et un autre spécialiste, MotorAsin témoignaient, par l’ampleur de leur présence, leur place sur le marché comme, d’ailleurs, beaucoup de distributeurs. En revanche, les enseignes, elles-mêmes, n’exposaient pas.

La bonne pièce !

Combat sur l’origine et petits faiseurs ? Là encore, le marché change et promeut les pièces Premium, laissant libre cours aux exposants équipementiers européens, japonais ou américains. Le marché se professionnalisant, et le nombre de véhicules importés croissant (3,5 % des produits importés, en 2011, contre 4,8 % aujourd’hui, source lemoci.com), les automobilistes se tournent vers les pièces importées, soucieux de préserver leur bien. Ce que confirme Eric Zumbrunn : “Quand on roule en BMW, c’est vraiment un signe, de la même façon que lorsqu’on achète du Ferodo. L’accès à la marque montre que l’on a réussi à sortir de la morosité ambiante. Les marques Premium ont, donc, toute leur légitimité, mais une légitimité qui se mérite. Il faut travailler, les faire connaître, expliquer aux garagistes les plus de la marque, etc. Pour Federal-Mogul, c’est plus facile parce qu’on a deux usines depuis 30 ans et 1 500 personnes qui y travaillent. Par ailleurs, on doit travailler la largeur des gammes et c’est pourquoi, notre nouvelle business unit est née.” Un constat que ne renie pas André Sobottka d’Honeywell : “Venir ici avec une marque de première monte (nous sommes présents chez Renault Turquie, par exemple) facilite les choses et le Premium montant, nous avons de réelles opportunités. Et il faut ajouter qu’avec la qualité d’origine, nous amenons la technologie d’origine, ce qui est encore plus apprécié. Nous ne sommes, d’ailleurs, pas inquiétés par la copie sur le freinage alors qu’on l’est sur les turbos que beaucoup réparent et changent n’importe comment. Nous travaillons à changer ces pratiques en communiquant avec un film de montage par exemple.”

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