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Equipementiers

Baroud d'honneur pour Steco

Publié le 19 avril 2013
Par Frédéric Richard
2 min de lecture
Il était le seul et dernier équipementier à fabriquer des batteries automobiles au plomb sur le sol français. Steco Power, inventeur de la "Batterie Rose", vient d'être placé en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité jusqu'à juillet prochain. Un délai qui doit servir à chercher un repreneur.
Il était le seul et dernier équipementier à fabriquer des batteries automobiles au plomb sur le sol français. Steco Power, inventeur de la "Batterie Rose", vient d'être placé en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité jusqu'à juillet prochain. Un délai qui doit servir à chercher un repreneur.

Steco, basé à Outarville (45), vient donc grossir les rangs des entreprises qui n'auront pas résisté à la crise économique. Placé en liquidation judiciaire, le spécialiste de la batterie pour la rechange automobile a jusqu'à l'été pour trouver un repreneur. C'est la quatrième procédure collective pour l'entreprise depuis un peu plus de dix ans. Installée depuis 1964 dans le Loiret, Steco avait déjà dû faire face à un dépôt de bilan en 2001 puis connu une période de sauvegarde en 2007. Le contexte n'est donc pas seul responsable des déboires du fabricant de batteries, qui tente depuis des années de sortir d'une ornière creusée par un manque de compétitivité et un endettement chronique. Le dernier redressement date de mars 2012. Steco avait échappé à la liquidation, grâce à un plan de continuation basé sur une relance de la compétitivité de l'équipementier sur les marchés français et étrangers, grâce à une baisse de ses charges. L'entreprise avait alors perdu 62 emplois, ramenant les effectifs à 122 personnes.

Aujourd'hui, tout est à refaire, et les candidats potentiels ont jusqu'au 31 mai pour se faire connaître et déposer un dossier. Mais ce ne sera pas chose aisée… Un an après le dernier redressement, la situation du marché ne s'est pas spécialement améliorée, et on rappelle qu'à l'époque, seuls deux repreneurs potentiels (Ramcar Motolite (Philippines) et Globatt (Bangladesh) avaient montré un intérêt pour Steco, avant de se rétracter, laissant le champ libre au plan porté par le président de Steco, François Rivière, soutenu par le groupe de prévoyance alsacien AFI Esca.

Enfin, si Steco devait malheureusement disparaître, on entend déjà des voix politiques locales s'inquiéter de la reconversion du site industriel, qui fabrique des batteries au plomb depuis maintenant près de 50 ans. Difficile de ne pas envisager les difficultés liées à la dépollution de l'endroit…

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