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Equipementiers

Brembo entre au capital de Pirelli

Publié le 1 avril 2020
Par Romain Baly
< 1 min de lecture
Le spécialiste transalpin des systèmes de freinage a acquis 2,43 % du capital de son compatriote Pirelli. Cette opération représente une première pierre aux ambitions de diversification, dévoilées l'an passé par Brembo.
Brembo a réalisé cette opération via Nuova FourB, sa maison mère.

Numéro un mondial dans la conception, le développement et la production de systèmes de freinage, Brembo vient d'annoncer son entrée au tour de table de Pirelli. La société implantée à Bergame a acquis précisément 2,43 % du capital de son compatriote milanais, détenu depuis 2015 par ChemChina. Une opération présentée par Brembo comme "non spéculative" et "à long terme" réalisée via Nuova FourB, la maison mère de l'équipementier.

Si ce rapprochement peut surprendre, il vient en réalité donner un premier aperçu des ambitions dévoilées l'an dernier par le président Matteo Tiraboschi. Celui-ci avait déclaré que Brembo, dont la capitalisation boursière est évaluée à 2,25 milliards d'euros contre 3,3 milliards pour Pirelli, visait une diversification de ses actifs. Le rapprochement entre les deux entités fait sens dans la mesure où le manufacturier s'est réorienté vers le segment premium que convoite plus que jamais Brembo.

Une acquisition en projet

L'équipementier fabrique notamment des freins pour Ferrari, Tesla, BMW et Mercedes ainsi que pour plusieurs écuries de Formule 1, une discipline équipée en pneumatiques par Pirelli. Dans cette histoire, le plus étonnant tient peut-être dans la manière dans l'opération s'est conclu. Nos confrères d'Automotive News Europe croient savoir que Brembo a acheté des actions de son compatriote sans en informer ni sa direction, ni ses actionnaires.

Du côté de Bergame, cette diversification n'est sans doute que la première étape d'une stratégie beaucoup plus ambitieuse. Toujours en 2019, Matteo Tiraboschi avait ajouté que Brembo envisageait de finaliser une acquisition de "taille significative", même aussi grande que sa propre société. Une façon, d'après le dirigeant, de compléter la gamme de produits proposée, tout en restant "cohérent" avec son portefeuille actuel.

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