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Distribution

Les ventes de pneus dégringolent de 41 % en France

Publié le 27 avril 2020
Par Romain Baly
2 min de lecture
Le marché du pneumatique pâtit assez logiquement de la crise sanitaire et du confinement avec des volumes en très net recul en mars 2020. Pour les seuls canaux des pneumaticiens, centres autos et réparateurs rapides, le SPP évalue à 70 millions d'euros le manque à gagner.
"La perte de chiffre d’affaires se révèle abyssale", juge Michel Vilatte, président du SPP.

Tandis que les ventes de pneumatiques ont reculé de 26 % le mois dernier à l'échelle européenne, celles pour le marché français enregistrent un bilan encore moins favorable. Selon le Syndicat des professionnels du pneu (SPP), les volumes se sont littéralement effondrés en mars 2020 dans l'Hexagone, conséquence directe de la crise du coronavirus. Le segment du tourisme est le plus impacté avec des ventes en chute de 41,3 % sur le mois.

Un résultat quasiment équivalent à celui du segment 4x4/SUV (-41,2 %) alors que celui des camionnettes fait légèrement mieux (-35,2 %), quelque peu aidé par les interventions sur les véhicules de livraisons ou d'urgence. Les ventes de pneus PL ont quant à elles diminué de 32,5 %.

Des pertes directes et indirectes

Une baisse d'activité que le SPP réussit à évaluer et, là-encore, la tendance laisse songeur pour l'avenir de la profession. "La perte de chiffre d’affaires se révèle abyssale, explique Michel Vilatte, président du syndicat. Sur le seul mois de mars, 45,9 M€ ont ainsi été perdus sur les ventes de pneumatiques auxquels il faut rajouter le chiffre d’affaires provenant des pièces détachées complémentaires et des prestations annexes (montage, démontage, entretien, réparations, etc.)".

Sur le panel GfK/SPP, qui prend en compte les canaux des pneumaticiens, des centres autos et des réparateurs rapides (soit 55 % des volumes commercialisés dans l'Hexagone), la perte dépasse ainsi pour le seul mois de mars les 70 millions d'euros.

Avril sera encore plus difficile

Et pour avril, le ralentissement économique et les reports d'interventions liés à de probables soucis de trésorerie risquent de peser encore davantage sur le secteur. Le SPP estime ainsi à 150 millions d'euros le manque à gagner pour ses représentants sur le mois en cours.

L'impact de la crise sanitaire est d'autant plus difficile à encaisser qu'il intervient après un exercice 2019 négatif et deux premiers mois 2020 eux-aussi en baisse, de respectivement 15 % en janvier et 3,5 % en février. Sur l'ensemble du premier trimestre, le marché TC4 voit ses volumes fondre de 19,4 %.

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