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Distribution

PAP entre émotion et ambition

Publié le 19 août 2014
Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
Pour les dix ans de la plateforme PAP, Alain Gouhier, son directeur a réussi son pari, celui de créer un événement dont on se souvienne. Une réussite saluée par tous, et notamment par Patrice et Fabrice Godefroy, les dirigeants du groupe IDLP.
Pour les dix ans de la plateforme PAP, Alain Gouhier, son directeur a réussi son pari, celui de créer un événement dont on se souvienne. Une réussite saluée par tous, et notamment par Patrice et Fabrice Godefroy, les dirigeants du groupe IDLP.

Nous avons tous un cœur de midinette lorsqu’on voit une force de la nature comme Alain Gouhier, plié sous le poids de l’émotion réussir à passer ses messages d’amour et de rigueur, sur une scène de spectacle, face à un parterre impressionnant de professionnels. Il ne s’agissait pas d’une répétition pour la prochaine session de l’Eurovision, mais bien de l’anniversaire, des 10 ans de la plateforme de pièces automobiles PAP sur le site de Gennevilliers. Un rappel qui n’a pas manqué d’émouvoir Patrice Godefroy lui-même, qui s’est remémoré son ambition pour ce fameux bâtiment et dont la préoccupation actuelle porte sur le Diesel et sa réhabilitation : “Je ne suis pas bavard, mais je veux parler du Diesel. C’est encore le meilleur compromis écologique et économique”. Un commentaire en guise de rendez-vous, juste avant que ne retentissent les chants corses du groupe Canta, un groupe très connu qu’Alain Gouhier a réussi à faire venir : “J’ai mon petit coin de paradis, la Corse où je me ressource et retrouve les valeurs de l’homme, de la confiance, de la poignée de mains. J’ai réussi à emmener, pendant 10 ans, plusieurs clients, et aujourd’hui, j’ai amené la Corse, ici, en France”.

Messages de remerciements

La séquence émotion a vite cédé le pas à la réalité du terrain et Alain Gouhier a rappelé quelques vérités sous forme de remerciements appuyés. Bien sûr, il a rendu hommage à ses clients et à ses fournisseurs “dont certains sont devenus des amis” mais aussi aux 62 salariés “qui me supportent, moi, un patron complètement fou, et qui vous aime tous malgré mes grands coups de colère”, et surtout trois de ses collaborateurs les plus proches. On notera également un élan de reconnaissance appuyée envers Fabrice et Patrice Godefroy : “Ils me font confiance et ce n’était pas si simple, car PAP, c’est un paquebot sur le plan financier. J’ai géré en bon père de famille et ils m’ont suivi, soutenu et je tiens à les remercier”. Certes, les débuts furent délicats avec un CA de 85 euros, le premier jour, en 2004, dans un bâtiment de 1 500 m2 puis de 2 300 m2 après travaux. Maintenant, comme le rappelle le maître de cérémonie, “Nous disposons d’un bateau héritage d’une histoire automobile qui a vu Dana, Akkam, Cecauto et maintenant PAP, avec 8 000 m2”. Les 62 salariés se relaient pour assurer un service 24 h / 24 à l’aide d’un stock de 9 millions d’euros, composé de 140 000 références. PAP livre, en effet, sur un rayon de 250 km, en moins de 4 heures grâce à des transporteurs indépendants, les mêmes qui lui permettent de livrer en France avant 7 heures de matin grâce à un temps de préparation n’excédant pas la demi-heure. Tout n’étant qu’une question d’organisation !

Les mots de la réussite

Pour un peu, Alain Gouhier deviendrait lyrique, il est vrai qu’une fois le micro en main…, mais c’était pour la bonne cause et la présentation de son organisation s’appuyant sur 5 points. Le flux des hommes, pour qu’on aille d’un point A à un point B en moins de temps possible, le flux des pièces, qui doivent être bien rangées, au bon endroit de façon à ce que 100 % des pièces soient localisées, l’occupation de l’espace… Là, il faut s’arrêter car c’est une particularité du maître des lieux d’occuper tout l’espace qui lui est confié de manière à ce qu’il n’y ait aucune perdition. Ce n’est pas au cordeau mais façon “sous vide”, dirions-nous ! “Il ne faut pas de place vide dans l’entrepôt pour gagner 30 % sur l’ensemble”. Enfin, il citera l’occupation du temps grâce aux 24 heures utilisées, et la rigueur sans laquelle on n’arrive à rien : “je dis ce que je fais et fais ce que je dis et je le prouve”.

On retiendra également l’assurance de Fabrice Godefroy qui reprend les rênes du réalisme économique, en revenant sur les conditions d’un rachat : “Il y a dix ans quand nous avons repris l’entreprise sur ce site, elle était très mal en point. Ce qui explique le chiffre d’affaires du premier jour de la nouvelle structure ! Aujourd’hui, nous avons un process ultramoderne et le chiffre d’affaires s’élève, pour PAP, à 40 millions d’euros. Cela a pu se faire grâce à un staff PAP très compétent et motivé. Mais aussi grâce à des fournisseurs, qui nous ont fait confiance dès le démarrage et à tous les clients qui nous suivent tous les jours. Cette réussite est aussi due à celui qui se présente comme un grand fou furieux, un mutant de la profession, un redoutable professionnel, Monsieur Alain Gouhier”. Fabrice Godefroy en a profité pour rappeler que PAP faisait partie d’un grand ensemble de 447 employés du groupe IDLP, maison mère et aussi agrégat de sociétés qui s’entraident mutuellement. La partie dans le tout ! Une bien belle cérémonie, en vérité !
 

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