Reifen Krieg dépose le bilan
Deux ans après son rachat par Bain Capital, via le groupe Fintyre, le distributeur de pneus allemand vient de mettre la clé sous la porte. Inattendue, cette faillite fait couler beaucoup d’encre outre-Rhin et réveille les incertitudes sur l'avenir de Fintyre.
Reifen Krieg est au bord du gouffre selon plusieurs médias allemands.
L’annonce a eu l'effet d'une bombe. Le 6 février dernier, Reifen Krieg a pris tout le monde de court en annonçant son dépôt de bilan. Une véritable surprise pour le groupe allemand qui est l’un des principaux distributeurs de pneumatiques en Europe avec environ 3,5 millions d'enveloppes écoulées chaque année.
Selon une source proche du dossier, Fintyre n'a versé aucun salaire aux quelque 200 employés de la société dont les activités ont été figées. Plus grave : Reifen Krieg ne serait pas la seule filiale du groupe concernée par ces difficultés. Le réseau de centres Reiff ainsi que le site e-commerce Reifendiscount.de auraient également mis entre pause leurs activités…
Fyntire, colosse aux pieds d’argile ?
De quoi susciter quelques interrogations outre-Rhin où beaucoup d’observateurs pointent du doigt la croissance incontrôlée de Fintyre. Détenu par le fonds Bain Capital (propriétaire de Parts Holding Europe) depuis 2017, le groupe italien a considérablement élargit son périmètre ces dernières années en multipliant les opérations de croissance externe. Il emploie aujourd’hui environ 1 500 personnes pour un chiffre d’affaires estimé à 1,2 milliard d’euros.
En Allemagne, l’opérateur s’est illustré en mettant la main tour à tour sur Reiff Tire, Reifen Krieg, RS Exclusiv ou encore Tyrexpert Reifen + Autoservice. Des acquisitions de grande ampleur puisque, à titre d’exemple, Reifen Krieg affichait un volume d’affaires de 330 millions d'euros lors de son rachat.
