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SGS livre son bilan de la réforme du contrôle technique

Publié le 11 février 2020
Par Mohamed Aredjal
2 min de lecture
A l'occasion du tour de France de ses réseaux, le groupe SGS a fait le point sur l’activité de ses centres. Si elle n’a pas fait exploser le taux de contre-visite, la réforme de mai 2018 a eu d’autres conséquences chez les contrôleurs techniques.
SGS est le n°1 du contrôle technique automobile avec près de 2000 centres en France.

Près de deux ans après le durcissement du contrôle technique, le groupe SGS présente son bilan de cette réforme qui a bousculé le quotidien de ses réseaux (Auto Sécurité, Sécuritest et Vérif’autos). Premier constat : le taux moyen de contre-visite n’a progressé que modérément. Attendu aux alentours de 25%, il s’est finalement élevé à 21,76% en 2019 au sein des réseaux Auto Sécurité et Sécuritest (contre 18,9% en 2017).

Selon les chiffres annuels de l’OTC, les défaillances critiques représentent 0,92% des mises en contre-visite. Parmi celles-ci, le triptyque pneumatique, frein et feux de signalisation arrive en tête. Conséquence de la seconde réforme concernant le contrôle pollution (juillet 2019), l’opacité entre au palmarès des 5 premiers motifs de défaillance majeure.

Les contrôleurs techniques sous pression

Alors que plusieurs professionnels s’étaient inquiétés fin 2019 de la raréfaction des automobilistes dans leurs centres, les réseaux Auto Sécurité et Sécuritest estiment pour leur part à 150 000 le nombre de véhicules contrôlés en moins en 2019 par rapport à 2018. Cette situation préoccupe le groupe SGS d’autant que les délais de retard s’allongent d’année en année. Au cours du dernier exercice, 41% des contrôles effectués au sein des réseaux du groupe avaient dépassé la date limite (dont 70% de moins d’un mois). Ce chiffre est en progression constante d’environ 1% chaque année depuis 2017 (38%), après avoir fait un bond de 5% entre 2016 et 2017.

Pour enrayer ce problème, les dirigeants de SGS proposent la mise en place de mesures déjà à l’œuvre chez nos voisins européens, telles que la vidéo-verbalisation.

Au-delà de cette situation, les dirigeants du groupe font part d’une "pression croissante" pesant sur les centres, entre une relation client de plus en plus tendue notamment en cas d'annonce de défaillances critiques ou majeures, et des contrôles Dreal plus soutenus.

La pénurie de contrôleurs techniques a également compliqué le quotidien des centres. "Face à cela, les réseaux Sécuritest et Auto Sécurité travaillent à mettre en place des actions déjà amorcées depuis plus de deux ans […]. De nouveaux outils sont également en cours d'élaboration pour améliorer le quotidien de nos collaborateurs et la performance des centres du groupe", concluent les dirigeants.

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