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Bruxelles veut un accès équitable aux données du véhicule "étendu"

Publié le 23 mai 2018
Par Mohamed Aredjal
< 1 min de lecture
Alors que la mobilité connectée et automatisée s’apprête à bouleverser l’industrie automobile, la Commission européenne a annoncé qu’elle envisage d’imposer un cadre permettant le partage des données des véhicules pour garantir une concurrence plus juste entre constructeurs et opérateurs indépendants.
La Commission européenne a l’intention d’améliorer l’accès et la réutilisation des données relatives à la mobilité.

 

La bataille autour de l’accès aux données automobiles se poursuit à Bruxelles. Quelques semaines après l’adoption du nouveau règlement européen définissant les règles d'homologation des véhicules, qui confirme le libre accès aux informations techniques, la Commission européenne vient d'annoncer qu'elle pourrait demander aux constructeurs d’élargir l’accès aux plateformes de données relatives aux véhicules "étendus", dont les systèmes sont en communication fermée avec un serveur distant.

Dans une publication mise en ligne le 17 mai, l’instance estime en effet que la centralisation de ces données sur des serveurs actuellement mis en place par différents constructeurs de véhicules pourrait ne pas être suffisante pour assurer une "concurrence équitable et non faussée entre prestataires de services". Ce constat incite la Commission à envisager l’instauration d’un cadre permettant le partage des données des data.

La FNA alerte les instances européennes

Pour Bruxelles, pas de doute : l’avènement du véhicule étendu favorisera l’émergence d’une nouvelle économie. Les voitures automatisées et connectées généreront une importante quantité de données offrant un énorme potentiel en termes de services innovants et personnalisés. Ces nouvelles prestations devraient révolutionner les modèles existants dans de nombreuses activités : l’assistance dépannage, l’assurance, l’entretien - réparation, la location, etc.

Précisons que le sujet du véhicule "étendu" est suivi de très près par les syndicats professionnels français (Feda, CNPA, etc.). Le 11 avril dernier, la FNA avait ainsi été reçue en délégation par les représentants en France de la Commission européenne et du Parlement européen. A cette occasion, l’organisation a rappelé la nécessité d’élaborer un cadre législatif global pour l’accès aux données des véhicules connectés.

"Les réparateurs indépendants ne doivent pas être tributaires des seuls constructeurs, la FNA préconise une solution adaptée à l’activité multimarque. Il en va de l’avenir de la filière !", insiste Aliou Sow, secrétaire général de la FNA.

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