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Formation

Débosselage sans peinture

Publié le 26 mars 2015
Par La Rédaction
3 min de lecture
Tous les carrossiers mesurent l’intérêt du débosselage sans peinture : meilleure valorisation de la réparation, frais réduits et mise à disposition rapide pour le client. Pour autant, cette technique a du mal à s’installer dans les ateliers.
Tous les carrossiers mesurent l’intérêt du débosselage sans peinture : meilleure valorisation de la réparation, frais réduits et mise à disposition rapide pour le client. Pour autant, cette technique a du mal à s’installer dans les ateliers.

Les techniques et méthodes du débosselage sans peinture peuvent parfaitement s’intégrer dans l’activité quotidienne du carrossier. Toutefois, le DSP emploie une technique radicalement différente. N’est donc pas débosseleur qui veut, ce qui met en avant l’importance des formations qui sont proposées aux professionnels.

Une technique complémentaire et source de valeur ajoutée

Le principe de base consiste à redresser des tôles, sans avoir à les décaper et les repeindre. Il se prête donc idéalement à la suppression des petits enfoncements ne présentant pas de dégradation du revêtement. Le cas le plus courant, qui a popularisé le débosselage, est la constellation d’impacts dus à la grêle. Mais des professionnels l’appliquent maintenant aux véhicules d’occasion, ce qui permet d’amoindrir le coût de la remise en état. Le débosselage peut aussi intervenir au quotidien, au lieu d’effectuer un redressage au tire-clou par exemple.

Spontanément, l’aspect “sans peinture” du débosselage fait peur à certains carrossiers, car le temps de peinture est le poste sur lequel la marge reste intéressante. La formation comporte donc une phase importante de découverte, pour leur faire mesurer tout l’intérêt de cette technique et le profit qu’ils peuvent en tirer. Elle leur montre, au contraire, que le débosselage peut valoriser les prestations de réparation.

Au-delà de l’optimisation des travaux et des coûts, le débosselage peut même devenir une activité complémentaire. Grâce au débosselage, le réparateur peut proposer la remise en état à peu de frais d’un véhicule qui présente divers petits impacts. C’est en tous les cas une alternative, redonnant de la valeur au véhicule en cas de revente.

Improvisation impossible

Le kit du débosseleur est un éventail de tringles dont la simplicité, pour ne pas dire la rusticité, laisse penser que tout le monde peut s’y mettre. C’est vrai, une fois qu’on a compris et qu’on s’est formé, le DSP est praticable par tout le monde, même pour quelqu’un qui n’a jamais été carrossier. Mais la formation est incontournable, car débosseler ne s’improvise pas, insistent tous les spécialistes de cette technique. Il faut d’abord bien connaître les matériaux utilisés dans la conception des véhicules, leur résistance, leur élasticité. Il faut ensuite détenir une très bonne vue, car le technicien perçoit l’évolution du redressage par le reflet du “brillant” du film de peinture. Il arrive que des techniciens n’y parviennent pas et doivent renoncer à cette compétence.

Une fois ces prérequis remplis, il faut redresser la tôle par poussées contiguës sur l’impact, pour que la pièce retrouve peu à peu sa configuration initiale. Un travail d’une infinie patience. Le redressage d’une bosse de 2 à 3 cm peut nécessiter jusqu’à 300 ou 400 pressions/poussées. Et si on pousse trop fort, la bosse se transfère de l’autre côté. De même, si le film de peinture éclate, il n’y a alors pas d’autre solution que repeindre.

Le cursus GNFA

Le débosselage sans peinture est ouvert aux carrossiers, peintres, préparateurs VN/VO, ou toute autre personne qui souhaite découvrir cette technique. Avant d’entamer la formation du GNFA, les postulants sont d’ailleurs conviés à une journée durant laquelle ils appréhendent le sujet. A l’issue de cette journée, ils peuvent décider de suivre ou non la formation dans son intégralité.

Le cursus comporte trois journées de découverte prolongée, puis trois journées de qualification. Si le stagiaire, ou son employeur, juge que l’enseignement reçu suffit, il peut s’en tenir à ces acquis. Mais ceux qui pratiquent la technique de façon intensive peuvent opter pour un module de perfectionnement de trois ou six jours complémentaires. Et il ne faut pas oublier que la maîtrise de la technique est volatile : une fois formé, le technicien doit pratiquer régulièrement sous peine de voir ses performances se dégrader.

Débouchés professionnels

Le débosselage sans peinture apporte une compétence supplémentaire aux compagnons carrossiers traditionnels, qui leur ouvre l’accès à de nouvelles prestations. Ce qui peut se traduire, au gré du patron, par une revalorisation salariale. Le DSP apporte aux entreprises une meilleure qualité de service au client en lui restituant son véhicule plus rapidement et à coût moindre.

Le GNFA

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