Autodistribution affirme son leadership
C'est à l'occasion du "Face à la presse" organisé par 7PM, que Stéphane Antiglio a précisé quelques points clés de stratégie pour l'Autodistribution. Déjà, rappelons, pour éviter tout malentendu, que le terme d'Autodistribution ne s'appliquera désormais qu'à la distribution, quand l'acronyme AD définira la réparation. Une bonne chose de faite, si l'on ne s'attache pas à détailler l'ensemble des concepts liés à cette définition de base. Et c'est une bonne chose, puisque l'on sent dans ce simple distinguo l'affirmation d'un grand rangement, qui va au-delà d'une répartition linguistique, et qui convoque pêle-mêle logistique, réseaux, Internet, stocks, International, relations fournisseurs etc.
L'Autodistribution a beaucoup travaillé ces dernières années, (disons depuis le départ d'Alain Redheuil) à remettre les choses à plat, et sur les rails la grande machine Autodistribution. Un groupe qui s'entend comme unifié et non pas comme "le rapprochement de centrales d'achat ou groupement de groupements" comme pourrait apparaître le principal concurrent, estimé comme "challenger" sur le plan des enseignes.
Un groupe qui va bien
Face à la question rituelle de l'avenir du groupe Autodistribution, dont l'actionnaire est un fonds d'investissement, Stéphane Antiglio a juste mentionné que, depuis 2009 face à une situation parfois délicate, la mission du management avait été de recouvrer la bonne santé d'antan, ce qui avait été fait. Et que sa mission actuelle consistait à " faire en sorte qu'un repreneur éventuel trouve la société en bonne santé et en bon ordre de marche". Et de rappeler à ce propos que l'ensemble des enseignes progressaient dans le bon sens et même plus que cela, l'année 2013 ayant été plutôt prolixe puisque "la progression finale en solde net fait apparaître quelque 130 membres additionnels à la communauté AD tandis qu'en 2012, il y en avait déjà eu une centaine en plus". Le réseau ayant progressé en chiffre d'affaires (achats pièces) de 5 à 7 % par an, la part du réseau représentant 20 % du total. In fine, on dénombre 580 carrosseries AD, 1 180 AD Garage, dont 850 AD Expert.
"Cela bouge dans le bon sens", reconnaît Stéphane Antiglio avant d'annoncer la structuration nouvelle de la logistique. "Nous répondons aux défis du marché et segmentons les assortiments en fonction", a-t-il déclaré en détaillant la répartition. En clair, le H + 2 heures, qui couvre le gros des flux de pièces, soit 75 % de l'ensemble, sera assuré par les stocks locaux (soit 350 stocks de proximité, et 40 minutes maximum de distance), le H + 4 heures, (20 % additionnel) sera envisagé par des plates-formes régionales disposant de gammes un peu plus larges, et le J + 1 par les plates-formes logistiques. Trois exemples ont été donnés par Stéphane Antiglio, la plate-forme centrale Logisteo aura la capacité de réapprovisionner les stocks régionaux et les commandes de stocks, plus les dépannages. Cora fournira les éléments de carrosserie et de son environnement (chocs avant : éclairage, radiateurs…), et Bremstar appuiera l'activité PL grâce à la multiplication de sa taille par 4. Ceci, sans parler des approvisionnements directs d'équipementiers, dans certains cas. L'Autodistribution semble avoir trouvé le bon équilibre logistique, de quoi, aussi, repousser les assauts délétères des sites Internet, qui, eux, ne semblent pas, encore, pouvoir assurer la livraison d'une commande passée la veille au soir pour une livraison au petit matin. Bref, l'Autodistribution se veut "punchy" et entend bien profiter des opportunités réelles du marché français en prenant en compte tous les enjeux logistiques et commerciaux du groupe et de ses clients.