Automechanika Argentina, le Tango comme moteur de croissance
De loin comme de près, le salon argentin appartenant à la grande famille des Automechanika, ressemble beaucoup à ses grands frères, notamment à celui de Francfort : même charte graphique, services à l'identique, organisation spatiale et technique aux petits oignons, tout est là pour que la grosse machine fonctionne. Et elle le fait. Seule la méthode présente quelques différences, issues des décisions politiques du gouvernement quant aux importations, à la fiscalité,… plus généralement à la défense de la balance commerciale. En effet, décidée à booster son industrie, l'Argentine prend garde à ce que les produits importés n'étouffent pas le formidable développement que la présidente attend pour son pays. Du coup, les entreprises comme les organisateurs de salons jonglent avec maestria pour se conformer le plus rapidement possible et le plus élégamment qui soit, aux nouvelles réglementations. Ou comment l'art du Tango s'applique aux affaires…
La porte de l'Amérique du Sud
Pour sa 7eédition, Automechanika Argentina affirme sa position de leader sur la région Amérique du Sud, en accueillant 26 pays exposants. 210 sont argentins, montrant le dynamisme d'une industrie, qui, si elle n'est pas immense compte quelques beaux fleurons désireux de montrer nombre d'innovations, 90 viennent de Chine (exposants triés sur le volet par l'organisateur) et 110 du reste du monde. On notera la présence du franco-japonais NTN-SNR qui a reçu la fine fleur de la distribution indépendante argentine dont la filiale – basée à Buenos Aeres - révèle une grande ambition pour les 16 pays de la région. Une quinzaine d'autres français étaient représentés par leurs agents ou distributeurs, certains très en forme comme Bougicord, dont on salue, comme toujours, l'implication sur les marchés internationaux, dont la Chine, bien sûr. Quant aux visiteurs, ils arrivaient du Paraguay, d'Uruguay, du Chili, de Colombie, du Pérou, du Brésil etc. montrant, s'il en était besoin, que ce salon réussit son internationalisation. Ce qu'il fallait surtout voir, la semaine dernière, c'est la formidable envie des Argentins de monter en compétences et en croissance, portés par la confiance en leur devenir mondial, et le succès qu'ils observent de leur montée en puissance. Avis aux français : les allemands étaient très présents, très désireux de développer leurs parts de marché, de quoi donner des idées ? Comme le dit Fernando Gorbaran, président de Messe Frankfurt Argentine et nouvellement promu président de Messe Frankfurt Amérique du Sud : "les plus rapides sont les gagnants. Il faut savoir être réactif et flexible".