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Bilstein group, la logistique en avantage compétitif

Publié le 11 décembre 2014
Par Clotilde Chenevoy
4 min de lecture
L’équipementier a investi 10 millions d’euros dans un nouveau bâtiment pour accueillir son siège social et son site logistique. Bilstein group compte sur cet outil pour continuer sa croissance et placer la logistique comme un atout différenciant.
L’équipementier a investi 10 millions d’euros dans un nouveau bâtiment pour accueillir son siège social et son site logistique. Bilstein group compte sur cet outil pour continuer sa croissance et placer la logistique comme un atout différenciant.

Bilstein group, qui distribue en France les marques febi, Blue Print, Swag ainsi que les amortisseurs bilstein (accord de distribution), a investi plus de 10 millions d’euros dans un nouveau centre logistique, qui sert également de siège social, à Aubergenville (78). L’outil a été taillé pour gérer les 23 millions d’euros de chiffre d’affaires actuel, mais il peut absorber jusqu’à deux fois plus, et des extensions se révèlent possibles… En effet, Gildas du Cleuziou, directeur général, nourrit de fortes ambitions dans l’Hexagone : “Nous enregistrons une croissance à deux chiffres depuis 2005. En 2014, notre chiffre d’affaires atteint 23 millions d’euros et nous ambitionnons de passer la barre des 30 millions d’euros en 2015. Nous voulons faire de cet outil logistique un avantage compétitif. En six mois, nous avons géré le déménagement. Désormais, nous allons nous attacher à mettre en place la plus haute qualité de service possible.”

Une vision groupe

Ce projet aura mis quatre ans à aboutir, puisqu’il entre dans une logique du groupe, qui a repensé sur le long terme son schéma logistique. Le centre d’Ennepetal, en Allemagne, a déjà bénéficié d’un investissement de 60 millions d’euros en 2012. Achevés en 2013, les travaux ont permis un agrandissement du site historique, offrant plus de 100 000 emplacements de palettes, et surtout d’automatiser le fonctionnement. Et après la France, c’est l’Angleterre qui terminera sa mue logistique. Le pays alimente le monde entier en produits Blue Print. Le développement de la marque, extrêmement rapide, a poussé bilstein group à agrandir sa capacité de stockage au fil des mois, investissant différents bâtiments. D’ici 2016, le groupe déboursera 20 millions d’euros pour se doter d’un site possédant toutes les améliorations réalisables.

En France, le site logistique stocke 35 000 références febi et Blue Print, sur un catalogue de 47 000, prônant un stockage en largeur et en longueur, pour que le réparateur puisse toujours commander la pièce auprès de son fournisseur. En effet, l’enjeu de ce nouvel outil consiste à aider les grossistes à gérer la multiplication des références. “En moyenne, 500 références apparaissent par mois, tandis qu’une centaine disparaît, résume Gildas du Cleuziou. Certaines tournent moins que d’autres, les distributeurs comptent sur nous pour celles ayant une faible rotation. Et parallèlement, nos clients deviennent de plus en plus exigeants, souhaitant des colis de couleur ou encore des livraisons de nuit, etc.” Bilstein group a d’ailleurs mis en place un outil spécifique, Assist, afin d’évaluer la qualité de son service. Il compte même rajouter dans ce suivi le transporteur. “Nous voulons aller loin dans la démarche”, précise le dirigeant. Et de rajouter : “Nous n’oublions pas que les meilleurs outils ne restent performants qu’avec des hommes derrière. Lors du choix de l’implantation du site, nous avons d’ailleurs cherché à rester proches de l’emplacement sur lequel nous étions pour conserver le personnel.”

Nouveau SAP pour plus d’efficacité

Les clients bilstein group peuvent désormais accéder en temps réel à la disponibilité des stocks. Le taux de service tourne autour de 90 à 94 % sur les trois marques et l’équipementier compte atteindre 95 % d’ici 2015. L’entrepôt n’a pas été automatisé, les volumes sortants se révélant bien trop irréguliers pour s’appuyer sur des machines. On reste sur du semi-automatisé, avec l’aide de chariots électriques et de douchettes/scanner. Les flux internes ont bénéficié d’un travail tout particulier. Ainsi, Arnaud Niay, responsable logistique, et ses équipes, suivent une organisation bien précise, cherchant à faire évoluer le format pour gagner en efficacité, en coordination avec le groupe. Il faut dire que l’entrepôt expédie entre 800 à 1 000 commandes par jour et qu’environ 90 % d’entre elles partent en express. Les commandes de stocks représentent les 10 % restants mais 50 % des volumes. Au niveau des réceptions, le groupe expédie chaque jour des références febi bilstein, Blue Print et Swag, et chaque marque bénéficie d’une organisation de réception propre à Aubergenville. L’objectif consistant à rentrer le plus rapidement possible les références arrivées sur l’outil informatique, afin qu’elles soient géolocalisées dans l’entrepôt et que le client voit leur disponibilité. Un gain de temps considérable a d’ailleurs été réalisé sur ce point grâce au nouveau SAP. Il fallait auparavant entre trois à quatre jours pour rentrer un produit en stock. Autre nouveauté du site : tous les produits étaient scannés un par un, cette opération perdure désormais uniquement pour les palettes mixtes, celles homogènes affichant maintenant sur la boîte un code-barres, qui permet de rentrer dans le SAP, avec un simple scan, les quantités du colis.

L’entrepôt suit une logique de rangement chaotique. Autrement dit, aucune pièce ne possède de rangement attitré mais simplement une zone (mezzanine, stockage palette ou stockage vertical), ainsi qu’un niveau d’étagère au sein des rayons. Le A restant le plus accessible, à portée de main, tandis que les gammes B, C et D s’étalent sur le reste de la hauteur. Les pièces D se placent donc soit tout en haut d’un casier, soit tout en bas. Au moment de la réception, l’opérateur placera la référence dans le premier casier vide, lui attribuant alors un adressage précis. Au moment du picking, l’employé s’appuie sur l’outil informatique qui l’informera des différents emplacements. Les équipes françaises réfléchissent d’ailleurs sur l’évolution de ces catégories A, B, C et D, afin de créer un A+ pour les très fortes rotations. Là encore, cette décision relève du groupe, afin de généraliser ou non la pratique. Au final, “l’outil se révèle pleinement opérationnel, nous devons désormais travailler pour le rentabiliser, et gagner encore en qualité et optimisation de fonctionnement, conclut Gildas du Cleuziou. Nous voulons nous positionner dans le Top 10 des fournisseurs des MRA”.

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