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“Ceux qui réagissent le plus rapidement sont les gagnants d’une économie en pleine expansion”

Publié le 21 février 2013
Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
Fernando Gorbaran, directeur général Automechanika Argentina et Messe Frankfurt Amérique du Sud
Pierre-Jean Le Guennec, délégué général Messe Frankfurt France, Alexandra Pacheco, directrice des ventes internationales Automechanika Argentina, Michael Johannes, directeur général des salons Automechanika et Fernando Gorbaran, directeur général Automechanika Argentina et Messe Frankfurt Amérique du Sud.

Le salon ouvre à peine ses portes, s’annonce-t-il sous les meilleurs auspices ?
Au regard de la situation internationale qui croule sous les problèmes, je ne peux que me réjouir de la conjoncture en Argentine où nous avons produit 100 000 voitures de plus qu’en 2011 (883 350 fabriquées en 2011). Cela semble peu mais cela dénote d’une croissance régulière, et c’est plutôt encourageant ! Par ailleurs, nos échanges avec le Brésil se poursuivent à un bon rythme et dans une bonne répartition, le Brésil produisant plutôt sur les segments A et B quand l’Argentine est traditionnellement sur les C et D. et les plates-formes internationales continuent de se développer. Pour nous, les indices sont plutôt à la hausse !

Les exposants viennent de partout dans le monde, avez-vous subi des désistements ?

Nous avons 420 exposants pour cette 7e édition, c’est le même nombre que la dernière fois, mais les surfaces d’exposition sont un peu moins grandes, surtout chez les exposants internationaux, plus exposés à la crise, alors que les exposants argentins ont augmenté leur nombre de m2, car ils ont toujours plus de produits à présenter. Nous avons, en outre, plus de pays représentés, soit 200 exposants internationaux, dont 90 venus de Chine et 210 argentins. Côté visiteurs, nous avons une majorité de Sud-Américains, du Paraguay, de l’Uruguay, du Chili, de Colombie, du Pérou, du Brésil, etc. A l’échelle du continent, cela constitue une réussite, et fait d’Automechanika Argentina, la porte d’entrée pour l’Amérique du Sud. En témoigne le stand chilien, organisé par la Chambre d’industrie, qui a réuni 30 sociétés importatrices, puisqu’ils n’ont pas d’industrie là-bas.

Pourtant, les règles d’importation imposées par le gouvernement semblent réductrices et entravent le bon déroulement du commerce à l’international. Qu’en pensez-vous ?

Il ne faut pas se focaliser sur cette restriction à l’importation qui reste temporaire et se heurte à une réalité pratique : nous ne pouvons pas monter une ligne de production de véhicules seuls sans importer. Or, dans l’esprit du gouvernement, il s’agit de favoriser le développement des industries dans le pays, pour accompagner la croissance de la production d’automobiles tout en respectant une balance commerciale positive. L’idée n’est pas de freiner les importations mais d’en maîtriser les flux. Ce qu’il convient de retenir, c’est qu’il faut s’informer très régulièrement, ceux qui réagissent le plus rapidement étant les gagnants d’une économie en pleine expansion.

Dans Buenos Aeres, un quartier, Warnes, est réputé pour ses pièces de contrefaçon, est-ce que ce problème se fait sentir sur le salon ?

Warnes est effectivement un quartier traditionnel de la pièce de rechange mais pas seulement contrefaite ! Au contraire, depuis quelques années le business a été assaini grâce à une campagne que nous menons avec l’Afac, “les mains tâchées de sang”, pour responsabiliser les commerçants. Cela fonctionne très bien et nous n’avons pas de problème sur le salon. En outre, les règles d’importation imposées par le gouvernement, justement, ont porté un coup sérieux au commerce de pièces illégales ou contrefaites qui ne peuvent plus entrer facilement dans le pays.

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Questions à... Michael Johannes, directeur général des salons Automechanika

Que représente pour vous Automechanika Argentina ?

Automechanika Argentina s’avère très important pour nous car il ne draine pas seulement la clientèle argentine et internationale, il attire acheteurs et clients de toute l’Amérique du Sud et même du Brésil. D’ailleurs, le fait que nous ayons rassemblé 26 pays sur le show conforte notre positionnement “Amérique du Sud”. Et nous sommes très fiers du haut niveau de qualité que nous observons sur Buenos Aeres. On verra si nous arrivons à ce même degré sur Automechanika India que nous inaugurons en 2013, à New Delhi.

Vous avez nommé Fernando Gorbaran, directeur des salons Messe Frankfurt pour l’Amérique du Sud, cela signifie, apparemment, que vous avez des projets de création ?

Nous envisageons, en effet, de réaliser d’autres salons, en Argentine, et ailleurs, dès 2015, et pas seulement dans l’automobile même si notre priorité, pour l’instant, c’est l’automobile. Nous sommes bien sûr intéressés par ce qui se passe au Brésil et avons même envisagé de créer des synergies avec le salon brésilien mais cela est resté lettre morte. Si nous ne trouvons pas d’accord avec eux, nous n’allons cependant pas nous fermer les portes de ce pays.

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