Dasir, la qualité comme ADN familial
Si certains enfants s’amusent à entasser des cubes, pour Pascale Salut, ce fut des filtres ! En effet, déjà toute petite, la fille d’Alain Lefeuvre jouait dans les racks à empiler les boîtes. Une fois en âge de travailler, elle a passé ses étés à travailler dans la société, comme téléopératrice, puis comme assistante commerciale. Diplômée d’un BTS commerce internationale, elle n’avait pourtant pas prévu de reprendre l’entreprise familiale. Dernière d’une fratrie de 3 enfants, elle ne “briguait” pas la direction. “Mon père m’a appelé alors que je réalisais mon stage de fin d’étude en Allemagne, se souvient Pascale Salut. Son assistante de direction partait, il m’a alors proposé de prendre le poste en vue de le remplacer. J’ai saisi cette opportunité, mon objectif étant la pérennité de l’entreprise familiale.” Finalement, les trois enfants travaillent chez Dasir, le frère s’occupant de la logistique, la grande sœur des finances, tandis que Pascale chapeaute le tout.
La passation de pouvoir s’est faite en septembre 2011. Alain Lefeuvre a pris du recul mais reste toujours impliqué, en tant que conseiller. La première année a été compliquée pour Pascale Salut, “plus habituée à travailler les dossiers dans l’ombre que dans la lumière. Les équipementiers ne me voyaient pas assez et je n’allais pas non plus aux réunions Apprau. J’ai également dû rassurer en interne, faire mes preuves à la direction. Désormais, j’ai pris mes marques, bien que je reste, par mon caractère, beaucoup à l’écoute et toujours discrète. J’ai la chance au sein de Dasir de pouvoir compter sur des cadres qui sont porteurs d’idées. Nous pouvons mettre en place un véritable travail d’équipes.” Le maintien de la norme ISO, renouvelé deux fois, symbolise d’ailleurs cet esprit d’équipe. “A travers elle, cela nous pousse sans cesse à nous remettre en question afin d’améliorer la qualité de l’entreprise. Bien que cette démarche demande beaucoup d’administratif, elle met en exergue des points précis à améliorer.”
Déménagement des locaux
Depuis son arrivée à la tête de Dasir, le plus gros changement a été le déménagement de l’entreprise. Ce projet devait se réaliser à long terme, et la dirigeante misait sur l’achat d’un terrain avec la construction d’un bâtiment. Aucune offre sur le marché ne collait alors, mettant en suspens l’opération. Finalement, une opportunité s’est présentée, l’achat d’un site déjà construit. Pascale Salut a alors présenté le projet à l’actionnariat, qui l’a approuvé. Rassembler les deux entrepôts existants a demandé une harmonisation du fonctionnement, puisque les deux travaillent de façon quelque peu différente.
Ce déménagement permet à Dasir de bénéficier de 9 000 m2 de stockage et ainsi d’absorber les compléments de gamme comme l’arrivée de nouveaux fournisseurs. “Nous aimons les challenges et faire rentrer une carte avec des produits plutôt disponibles à l’OE ou peu connus en France nous intéresse, détaille la dirigeante. Mon père avait eu du flair en faisant rentrer il y a 15 ans les ressorts Kilen. D’autres fournisseurs s’y sont mis derrière, et désormais tout le monde en vend. Nous nous rendons donc sur les salons et nous guettons les opportunités.” Les références prennent toujours place dans les racks selon la marque et une méthode de classement alphanumérique, avec un scan en entrée et sortie de stock. Pascale Salut n’a pas voulu cumuler déménagement et changement d’organisation, mais des nouveaux aménagements s’ajouteront ultérieurement, comme potentiellement le rajout d’un convoyeur. D’autres projets sont attendus pour 2015, mais fidèle à son tempérament, Pascale Salut joue la carte de la discrétion !