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Edito : Le temps de l’innovation

Publié le 17 août 2015
Par Hervé Daigueperce
2 min de lecture
Prendrez-vous autant de plaisir à lire l’entretien d’André Brutinel que nous avons eu à l’écouter ?
Prendrez-vous autant de plaisir à lire l’entretien d’André Brutinel que nous avons eu à l’écouter ?

C’est le meilleur de ce que nous pouvons vous souhaiter. Parce que André Brutinel, dont la longévité dans le métier n’a d’égal que son inventivité – il ressemble en cela beaucoup à son collègue du nord, Jacques Rifflart –, nous communique son optimisme à toute épreuve, rappelant que, depuis 50 ans, on lui pose, angoissé, la même question sur l’avenir de la distribution indépendante, et que, toujours depuis 50 ans, il offre, en réponse, la création de quelque chose d’innovant, de nouvelles opportunités pour les indépendants, et aussi les mêmes mises en garde. Ce n’est pas, en effet, parce que les distributeurs disposent de places fortes dans les régions ou qu’ils ont investi dans de belles machines de guerre, de proximité ou nationales, qu’ils ont encore gagné face aux réseaux constructeurs, face à Internet, etc. Et ce n’est sûrement pas en jouant les timides, les réticents, les hésitants, que la situation s’offrira belle et facile. Et de citer les dangers des dérives de l’e-call par exemple, un sujet que doivent prendre, à bras-le-corps, les indépendants. Pour continuer dans la même veine, citons la création du Club Eco-Entretien Distributeurs Feda ou Réparateurs Snisa-Feda par Jacques Rifflart, “simple” distributeur, qui a relevé le gant de ce dispositif, lassé d’attendre les initiatives des grands dans le domaine. Le Club est lancé, c’est une initiative locale qui pourra amener du chiffre d’affaires aux réparateurs, aux mécaniciens, un chiffre qui ne partira pas ailleurs, parce que l’on aura trop longtemps attendu : l’optimisme oui, la passivité non ! Ce qui ressort des rencontres que nous avons pu effectuer ce mois-ci s’énonce aisément : sans innovation, sans investissement personnel, tant au niveau technique que marketing, commercial ou simplement de bon sens, la distribution perdra de son avance. Et l’on inclura bien évidemment tout ce qui a trait à l’environnement, au recyclage, au réemploi. Là aussi, de splendides opportunités se dessinent, mais qui ne sont pas exemptes de risques, confer les assurances, les accords de branches, la prise en mains des constructeurs, etc. La distribution ne doit pas s’inquiéter, mais elle ne doit pas non plus relâcher l’effort. Bonnes vacances à tous.

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