Ford à l’économie sur ses sites de production

Dans le cadre de son engagement en faveur du développement durable, Ford vient d’étendre son programme de réduction de la consommation des fluides MQL (pour Minimum Quantity Lubrication) à six usines réparties en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. Sa démarche de déploiement du concept suit son cours avec l’objectif de doubler ce bilan dans les prochaines années…

Dans la pratique, le procédé MQL consiste à ne pulvériser qu’une fine pellicule d’huile de procédé ou huile de coupe (en fait, un judicieux mélange constitué d’huile hydrosoluble et d’eau) sur des zones précises des outils d’usinage et uniquement lorsque c’est nécessaire. Il remplace les méthodes traditionnelles qui impliquent de déverser d’importantes quantités de fluides sur les pièces métalliques de moteurs et de transmissions, afin de les refroidir et de lubrifier les machines employées pour leur fabrication.

Ainsi, le procédé MQL peut permettre d’économiser plus d’un million de litres d’eau par an sur chaque chaîne de production. A titre d’exemple, l’usine de moteurs de Cologne, en Allemagne, a divisé par deux sa consommation d’eau entre 2011 et 2012 après la mise en place de cette technique. En plus de l’eau, la réduction de l’apport en fluide abaisse également de plus de 80% les besoins en huile. En effet, seulement 100 millilitres sont désormais nécessaire pour l’usinage d’un moteur ou d’une transmission, soit l’équivalent d’un demi-verre. Globalement, le fait de réduire la configuration de l’ensemble du système de refroidissement sur la chaîne se traduit par une moindre consommation d’énergie. De plus, la démarche améliore aussi la qualité de l’air en éliminant l’humidité en suspension.