Idelon versus Gauthier, NTN-SNR joue fort
"Il y avait une petite fois… un homme et celui-ci "… commençait Jean-Marie Gustave Le Clézio au début de son roman Le Procès-Verbal, qui le rendit célèbre, à 23 ans, avant la nobélisation. Il y avait une petite fois un homme qui ne se prenait pas au sérieux, en tant que patron des ventes aftermarket Worldwide –s'il vous plaît – du groupe NTN-SNR, un homme aux compétences si sûres que des grands présidents comme Didier Sépulchre de Condé, lui confiaient hardiment les clés de la maison rechange pour vendre tous les roulements qu'il pouvait, là où il pouvait et comme il pouvait. Un homme si bizarre que le nouveau grand président, Alain Chauvin, l'a finalement choisi pour évangéliser ce vaste territoire qu'est le Brésil, avec ses aspérités, ses promesses brulantes et son rôle phare dans le développement de l'Amérique du Sud.
Alors Bruno Gauthier, jamais avare de bons mots, affectueux en diable et répondant en tout avec sa bonhommie habituelle, a laissé femme et enfants – bon, étudiants quand même, on n'est pas chez Grimm – s'est laissé convaincre et part, cet été, prêcher la bonne parole dans un pays fort courtisé, mais flanqué d'une monnaie à l'emporte pièces. Il faut dire que ce petit homme – par la taille uniquement, oups, je l'ai dit - ne manque pas de billes puis que la grande maison à laquelle il se dévoue corps et âme, n'a plus de secret pour lui. Industrie et automobile, automobile et industrie, c'est tout pareil, puisqu'il a sévi pareillement pour toutes leurs billes. Avec ou sans capteur, cela va s'en dire, l'homme n'étant pas avare. D'ailleurs, en présentant son successeur, il ne l'a pas été, non plus, en éloges variés. Nous y revenons, dans quelques lignes. Certains diront que ce préambule est un peu long mais, vous comme moi rencontrons tellement de petits directeurs qui se prennent pour de grands managers, que lorsqu'on en trouve un qui fait tout le contraire, on s'attarde ! Alors, nous allons souhaiter bon vent de l'autre côté de l'océan à Bruno, que nous remercions de toute la patience qu'il a su nous apporter pour nous raconter, plus d'une petite fois, les grandes heures du roulement, de la distribution (pas celle-là, l'autre) et de la rechange. Mais qu'on se le dise, nous ne faisons que prêter son savoir-faire aux brésiliens et aux américains du sud, nous le récupérons après !
Et nous accueillons avec beaucoup de plaisir Christophe Idelon, lui aussi, un "made in NTN-SNR", un jeune de 50 ans qui est arrivé à tire d'ailes dans la rechange, puisqu'il a sévi comme Directeur des Ventes Aéronautiques dans la maison. Nous pouvons d'ores et déjà dire que ce nouvel univers devrait lui apparaître quelque peu dépaysant, après la rigueur des avionneurs. Qu'on se rassure, la technologie devrait lui servir de passerelle, afin de saisir les arcanes de nos métiers aftermarket. D'ailleurs, il pourra sans problème se reposer – un terme interdit mais tant pis – sur celui avec qui il partage le monde, un autre Bruno, Vandecasteele…, qui, lui aussi, joue à saute-moutons, entre automobile et industrie. Et puis, en France, Laurent Dumont saura lui dépeindre avec l'habileté souriante qu'on lui connaît, l'atypisme de notre marché ! Car rappelons-le, lorsque Christophe Idelon, est entré chez SNR en 1990, il a assuré les fonctions d'Ingénieur des ventes OEM dans l'industrie – eh oui, lui aussi – et comme responsable des ventes OEM basé à Düsseldorf, puis à Annecy jusqu'en 2005 avant de décoller comme directeur des ventes aéronautiques.
Gageons qu'avec ce parcours, il saura prendre un élan grandeur nature, puisque nous l'attendons déjà sur Equip Auto, où il devra défendre la candidature de NTN-SNR. En effet, le groupe a été présélectionné pour les grands prix d'Equip Auto dans la division OEM, dans le cadre de la liaison roulement transmission (roulements et joints de transmission conçus à la demande de Renault pour équiper le prototype hybride Eolab). Pour son arrivée, un Equip Auto et une pré-sélection, il y a de quoi être heureux et ce n'est pas Eric Malavasi, grand manitou de la rechange de NTN-SNR, qui nous contredira, un patron auquel nous ne manquerons pas de demander prochainement de nous éclairer sur l'ensemble de ces événements. Mais c'est un secret et cela commencera, par "il y avait une petite fois… un homme ".