La main-d'œuvre prend de plus en plus de place dans la réparation
A travers deux indices qui portent à la fois sur l’évolution du prix de la main-d’œuvre automobile et sur le coût moyen d’une intervention en garantie automobile, Icare livre une étude intéressante, fondée sur la réalité des faits en matière d’inflation constatée des coûts de réparation automobile.
Ces deux indices, qui seront désormais publiés chaque année, s’appuient sur la base statistique d’Icare, ceux de l’année 2010 constituant la base 100. Entre 2011 et 2010, la main-d'œuvre aurait ainsi augmenté de 3,6 %, tandis que le coût moyen d’une intervention en garantie, intégrant à la fois la main-d’œuvre, les pièces et les lubrifiants, s'afficherait en hausse de 2.5 %.
L’évolution de ces deux indices, au-delà du prix, reflète aussi plusieurs éléments qui interviennent dans l’évolution du coût de la main-d’œuvre, à commencer par l’augmentation des taux unitaires, mais également par le mix des interventions, qui se caractérise notamment par la forte augmentation des temps de diagnostic et de recherche de pannes, facturés au taux le plus élevé. Sans oublier la typologie du réparateur (filiale d’un constructeur, concessionnaire, agent agréé, MRA indépendant, fast-fitter).
La fiabilisation des organes mécaniques et l'avènement de la toute puissante électronique dans l'automobile sont responsables de ces mutations, selon Pascal Briodin, directeur général d’Icare. "On est passé du profil d’un événement rare, mais très onéreux, à une succession d’événements plus fréquents, mais relativement moins coûteux."