S'abonner
Non classé

L’export leur réussit

Publié le 11 juin 2015
Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
Rencontrer les Français qui exposent sur Automechanika Istanbul rassure quant à la capacité de nos entreprises de réussir quand elles exportent. En voici quelques exemples, après une petite leçon de choses.
Rencontrer les Français qui exposent sur Automechanika Istanbul rassure quant à la capacité de nos entreprises de réussir quand elles exportent. En voici quelques exemples, après une petite leçon de choses.

Après avoir vu combien il était capital pour les sociétés françaises de venir exposer à Istanbul, tant le business est roi là-bas et dépasse les frontières, il nous a semblé important d’essayer de décrypter pourquoi nous comptions aussi peu de candidats à l’export. Pour ce faire, nous avons demandé à Tiphaine Bugnot, responsable du pavillon Business France de nous éclairer sur ce sujet. Très heureuse d’être à nouveau “l’accompagnatrice” des Français à Istanbul, et malgré une légère déception de n’avoir qu’une douzaine de stands, Tiphaine reconnaît que dans le domaine automobile, l’export est une matière difficile à enseigner. Faisant un parallèle avec les Italiens, par exemple, ou les Allemands, elle reconnaît que les Français ont souvent tendance à envisager l’export en sens inverse, c’est-à-dire à vouloir gagner avant d’investir. “Les Français ont du mal à intégrer le fait qu’il faille d’abord investir en temps, en homme et en argent pour réussir à l’export. Embaucher une personne à l’export coûte cher, c’est vrai, mais sans une personne dédiée, les résultats arrivent beaucoup moins vite et cela nuit à la conception de l’exportation. Se lancer à l’export, c’est évidemment mettre un peu d’argent sur la table – et Business France participe à cet effort – mais c’est surtout développer son entreprise et obtenir un retour sur investissement important. Les sociétés que nous accompagnons, par exemple, soit dans le cadre du Pavillon, soit en rendez-vous organisés sur le salon avec des sociétés prospects ou possiblement partenaires, obtiennent d’excellents résultats, et nous suivent, d’ailleurs, d’édition en édition comme sur d’autres salons sur lesquels nous travaillons. L’export c’est payant ! Et en Turquie, c’est une voie ouverte sur une région entière du monde avec beaucoup de marchés différents. Une autre spécificité de l’export, il faut sans cesse adapter son offre (produit comme service) aux besoins du pays, aux habitudes de consommation, aux méthodes de travail”. Mais il faut sauter le pas et le moins qu’on puisse dire c’est que ce n’est pas facile pour beaucoup de nos compatriotes…

Kennol s’adapte à tout !

Elles n’ont pas froid aux yeux et entendent bien réussir leur challenge en termes de pourcentage de l’export sur le chiffre France, elles, ce sont Léa Morihain et Mélanie Hervouët, pour qui la Turquie s’avère incontournable “La Turquie correspond à ce que l’on recherche car ce pays est au carrefour de plein d’autres marchés qui nous intéressent, Moyen-Orient, Afrique et même Europe. Cependant, c’est un marché difficile, qui compte beaucoup de fabricants où le prix entre forcément en jeu mais notre positionnement qualité fonctionne. Nos clients distributeurs attendent d’un produit de qualité, de services, un soutien dans différents domaines, commercial, marketing et bien sûr technique. Ils sont avides de se développer et attendent de nous une capacité d’adaptation forte. Nous venons de lancer une nouvelle gamme de liquide de refroidissement, et pour ces nouveaux grades, nous avons conçu des emballages en 4 litres, parce que c’est ce qui est demandé dans la région. Ce qui caractérise un service export, c’est sa capacité à réclamer à la production des moutons à 5 pattes. Nous avons redemandé de la 10 x 30 en 5 litres, ça surprend chez nous et c’est pourquoi le marketing s’adresse, en l’occurrence, directement à la production. Mais le résultat est là, notre chiffre export se développe bien et nous escomptons représenter 50 % du chiffre d’affaires global à court terme.” Avis à la production… D’autant qu’avec la proximité des marchés de l’Iran, de l’Irak, de la Syrie ou de la Lybie, de nouveaux partenaires importateurs / distributeurs se sont présentés et il est préférable de les recevoir à Istanbul que d’aller les voir ! Car autant Léa, Mélanie et Tiphaine sont allées se promener entre filles dans Istanbul la veille, après la validation du stand, autant elles ne prétendent pas faire du tourisme ou du business à Bagdad ou à Damas. Pas fun !

Partager :

Sur le même sujet

cross-circle