Libre-choix du réparateur : les assureurs contre-attaquent, les fédés réagissent
Un récent courrier de la Matmut envoyé à ses experts mandatés, leur explique en détail comment faire en sorte que la réparation coûte le moins cher possible, mais sans se retrouver dans l’illégalité face au libre choix du réparateur. Elle exhorte donc les experts à “déterminer le coût de la remise en état du dommage constaté en prenant en considération le coût moyen normalement pratiqué dans le secteur géographique concerné”. Pour ce faire, l’expert doit benchmarker le réparateur choisi par l’assuré, avec les moins-disant du coin (trois au moins). Officiellement pour éviter la surenchère, officieusement pour que la réparation coûte le moins cher possible à l’assureur. La FFC estime “qu’il y a une contradiction majeure, dans la mesure où pour des véhicules de plus en plus complexes dans leur structure et leurs équipements embarqués, on préconise des réparations obtenues avec le minimum d’équipement, le minimum de compétences”. Pour sa part, le CNPA a réagi en déclarant que “cette instruction aux experts plus qu’équivoque nie le principe même de la libre concurrence”.
Enfin, la F.N.AA a annoncé “qu’elle prendra toutes les dispositions qu’elle jugera nécessaires pour combattre cette démarche.”