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Lyon ne tiendra pas salon en 2013

Publié le 20 juin 2013
Par Frédéric Richard
2 min de lecture
La conjoncture économique difficile vient de faire une nouvelle victime. Cette fois, il s’agit du salon biennal de l’Automobile de Lyon, qui se tenait depuis 1983, et qui décide d’annuler l’édition 2013, faute d’un nombre suffisant d’exposants.
La conjoncture économique difficile vient de faire une nouvelle victime. Cette fois, il s’agit du salon biennal de l’Automobile de Lyon, qui se tenait depuis 1983, et qui décide d’annuler l’édition 2013, faute d’un nombre suffisant d’exposants.

L’organisateur invoque en tout premier lieu l’absence des constructeurs automobiles (Renault et Peugeot en tête) parmi les réservations de stands, ce qui a considérablement nui à la commercialisation du salon, puisqu’ils sont des locomotives importantes pour d’autres exposants et même certains autres constructeurs. Ainsi, tandis que Fiat, Kia, Volkswagen, Skoda, Honda, Lexus, Hyundai et Suzuki avaient fait part de leur volonté de participer, Mercedes-Benz ou encore BMW réservaient encore leur décision.

Des poids lourds incontournables qui justifient, selon GL Events, l’organisateur, l’annulation de la manifestation. “Nous avions un plateau qui tenait la route, mais qui ne correspondait pas à l’exhaustivité recherchée. Or, nous avions pris des engagements sur une stricte représentativité du marché. Mieux vaut donc prendre la décision douloureuse d’annuler, afin de ne pas décevoir les constructeurs présents et les visiteurs”, précise Thomas de Oliveira, le directeur du salon.

Une baisse significative

Si plusieurs groupes ont donc choisi de ne pas participer à la 16e édition du Salon International de l’Automobile de Lyon en raison de la situation économique et de la forte baisse du marché automobile en Europe et en France, l’organisateur envisage toutefois de retenter l’expérience en 2015. “En annulant cette édition, nous conservons toute notre crédibilité en montrant que nous sommes responsables. Dès lors, nous avons bon espoir pour 2015, surtout que le marché aura peut-être montré des signes de frémissement”, indique-t-il.

Un organisateur néanmoins montré du doigt par certains, pour des tarifs de stands prohibitifs et une vocation du salon de moins en moins commerciale… “Nous sommes persuadés que notre offre était la bonne, avec des innovations pertinentes comme l’e-card, par exemple. Le vrai problème se situe au niveau de la baisse du marché, qui se confirme mois après mois, et de l’inquiétude économique ambiante”, répond Thomas de Oliveira.

On rappelle que, dans les années 2000, le salon enregistrait pas moins de 300 000 visites ! En 2011, la fréquentation des allées avait atteint les 100 000 personnes en neuf jours, ce qui représentait une baisse de plus de 20 % par rapport à l’édition 2009.

En toile de fond, l’affaire prend également une tournure plus politique, à un an des élections municipales. L’opposition reprochant au maire PS de Lyon, Gérard Collomb, d’avoir laissé disparaître de nombreux événements incontournables de la capitale des Gaules, au rang desquels “Lyon Mode City”, “le Grand Prix de tennis de Lyon” ou “la Cité de la gastronomie”.

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