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Peinture : la concurrence des constructeurs

Publié le 24 mai 2012
Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Les dirigeants des fabricants de peinture comme les distributeurs s’accordent à dire que l’après-vente constructeurs a reconsidéré la réparation-collision et gagne des parts de marché.
Les dirigeants des fabricants de peinture comme les distributeurs s’accordent à dire que l’après-vente constructeurs a reconsidéré la réparation-collision et gagne des parts de marché.

Toutefois, on sait aussi que les donneurs d’ordre observent ce rapport de forces avec attention, cherchant à maintenir un équilibre synonyme de position de force avantageuse pour eux dans les négociations tarifaires. Aujourd’hui, les avis divergent lorsqu’il s’agit de savoir si la progression des réseaux de marque se poursuit ou non. Pour Bernard Lanne, c’est encore le cas : “Sur un marché en consolidation, les constructeurs ont toujours le vent en poupe. On peut estimer que l’après-vente constructeurs détient désormais 60 % du marché, contre 40 % pour les indépendants. Cependant, la tendance actuelle de la baisse des immatriculations joue en faveur des indépendants car l’âge moyen du parc aura tendance à vieillir. Mais c’est un avantage à moyen-long terme dont les premiers effets ne pourraient se faire sentir que d’ici dix-huit à vingt-quatre mois. En outre, il faut toujours se méfier des tendances car il n’y a pas de vérité dans notre marché !”

De son côté, Yves Valor ne propose pas la même lecture du phénomène et il estime de surcroît la répartition du marché à seulement 52 %/48 % en faveur des constructeurs, insistant sur le fait que c’est effectivement un équilibre “voulu” par les donneurs d’ordre : “En fait, depuis quelques années, nous avons constaté que constructeurs comme concessionnaires s’étaient attachés à rapatrier la facturation des agents chez eux. Les constructeurs ont donc, d’un point de vue facial, augmenté leur poids en valeur. Mais on ne retrouve pas forcément de correspondance au niveau des flux de réparations.”

Pour Erwan Baudimant, la répartition est jugée à 55 %/45 % en faveur des constructeurs, mais en considérant que la progression de ces derniers n’est plus significative ces derniers temps. Il tient d’ailleurs plutôt à souligner le phénomène de concentration à l’œuvre chez les indépendants. Même si de nombreuses disparités existent encore dans cette population de réparateurs, c’est à ses yeux une nouvelle donne qu’il faut prendre en considération : “Comme toute la profession le pressentait depuis plusieurs années déjà, nous n’avons plus pour interlocuteurs des techniciens mais, bien souvent, des chefs d’entreprise, des investisseurs.”

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