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Place à la jeunesse

Publié le 19 août 2013
Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
Comme le rappelle Eric Zumbrunn, “la population est très jeune, le chômage peu existant et les syndicats, pas très puissants...
Réunir les deux salons pièces automobiles et pétrole prend tout son sens dans un pays où l’essence est la plus chère du monde (selon eux) et où l’importation de produits pétroliers représente 6 % du PIB !

... Ce qui décuple les possibilités commerciales et amène aussi de nombreux besoins nouveaux. En véhicules d’exportation par exemple. Plus question d’être vu en Tofas, des véhicules de type R11 ou R12, fabriqués sous licence (40 % du parc, encore tout de même). Aujourd’hui, toutes les marques sont présentes et le parc change.” Et cela se traduit dans les habitudes de consommation et les comportements. En 2012, le taux d’équipement en technologie de l’information et de la communication, donnait pour 100 habitants, 106,0 % d’abonnement téléphoniques pour 22,1 % de lignes principales alors que le nombre d’abonnements de lignes téléphoniques portables est déjà à 83,89 %. Quand les abonnements à, Internet touchent 35,3 % d’utilisateurs et le nombre de PC, 5,1 % ! (source lemoci.com). Autre fait marquant, la Turquie a un salaire minimum de 305 euros par mois, pour 45 heures de travail hebdomadaire tandis que le salaire moyen s’élève à 900 euros bruts (19 % de contributions sociales payées par l’employeur, 14 % par l’employé). Cependant, l’âge de la retraite légale est de 50 ans pour les femmes et 55 ans pour les hommes. Autant de facteurs qui attisent le dynamisme d’une nation qui veut rivaliser avec les Européens et surtout avec les autres pays émergents. Il convient de préciser que, si le chômage est considéré comme quasi nul alors qu’il frise les 10 %, c’est parce qu’une économie parallèle se révèle forte. Il n’en demeure pas moins qu’avec l’inflation, ce sont les deux points à améliorer pour l’économie turque. D’autant que l’activité manufacturière a le vent en poupe (automobile et textile en étant les deux mamelles principales) pour atteindre 30 % de PIB et 18 % de la main-d’œuvre. Une activité soulignée par les échanges extérieurs, le commerce représentant près de 50 % du PIB (2008-2010). (Source lemoci.com). Et pour clore ce rapide tour, notons que la pyramide des âges se rétrécit très vite vers le haut quand celle de l’Europe s’arrondit : sur 74 millions d’habitants (25 millions d’actifs), la moitié a moins de 29 ans… (Source Turkish Statistical Institute).

Familles, je vous suis…

85 % des fabricants de véhicules sont implantés dans la grande région autour d’Istanbul avec les bus Mercedes-Benz à Istanbul, Renault, Fiat-Tofas, PSA à Bursa, Hyundai, Honda, Ford, Isuzu (VUL), autour de Izmit-Gebze-Kocaeli, et Ford à Gölzük et Eskisehir. Non loin, à Adapazari, on trouve Temsa, Toyota et Otokar. Les poids lourds (très forts en Turquie) sont aussi produits à Ankara (Man), Aksarray (Mercedes-Benz). Temsa est également à Adana. Et l’industrialisation continue, grâce à l’impulsion de l’Etat et à l’appui de grandes familles importatrices qui dynamisent le secteur. Renault avec Oyac, Fiat, Ford et Toyota avec Koc, et on citera également Jabanci ou Kibar, Volkswagen via Dogus (Saherle family), Mercedes-Benz avec Mengerler, ou BMW avec Borusan (Kocabinik family). Ces grands importateurs diffusent dans tout le pays, même si certains constructeurs comme Renault ont désormais leurs propres filiales et leurs succursales. Ce sont les puissantes familles turques qui animent néanmoins les réseaux de ventes, agréent leurs distributeurs automobiles, possèdent des ateliers de réparateurs agréés et aussi des magasins de ventes de pièces. Dans ce dernier domaine, précise Riza Demirer, directeur général de la rechange turque pour Federal-Mogul, “le marché indépendant est roi, avec 80 % des ventes de pièces contre 20 % pour l’OEM, en fonction du parc. Un parc de 11 millions de véhicules, “se développant de 20 à 30 % chaque année”, selon André Sobottka, directeur général de Honeywell freinage. Un parc qui affiche 30 % de véhicules de moins de 3 ans. La distribution en OES pouvant être divisée entre les rechanges constructeurs et d’autres canaux.” Pour revenir sur la production, rappelons que les équipementiers ne sont pas en reste avec, grosso modo, les mêmes implantations : Valeo, Bosch, ZF, Federal-Mogul, TRW et KS à Istanbul, à Bursa, Valeo, Bosch, Delphi, Elring, à Izmir Mahle, Delphi, Gates, ZF, et à Konya, Mahle. Au nord, On retrouve Mahle, ZF, et Denso (Gebze/Kocaeli/Düzce) et Federal-Mogul à Izmit /Sapanca.

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