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Retenez votre souffle…

Publié le 26 juin 2014
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2 min de lecture
“Pollution de l’air : une nouvelle affaire de l’amiante ?” ; “respirer tue !” ; “éradiquer le Diesel” ; “à peine 5 % des particules des véhicules Diesel récents sont émises à l’échappement”… florilège de titres extraits d’articles de journaux et revues récents qui font qu’on n’ose plus respirer, nous citadins, et surtout qui nous amène à nous demander où donc se trouve la vérité ?
“Pollution de l’air : une nouvelle affaire de l’amiante ?” ; “respirer tue !” ; “éradiquer le Diesel” ; “à peine 5 % des particules des véhicules Diesel récents sont émises à l’échappement”… florilège de titres extraits d’articles de journaux et revues récents qui font qu’on n’ose plus respirer, nous citadins, et surtout qui nous amène à nous demander où donc se trouve la vérité ?

Si l’on accepte de prendre un peu de recul, et cela n’est pas facile compte tenu de nos implications dans ce dossier, ce qui frappe le plus, ce sont les déchaînements passionnés des “pour” et des “contre”, la surenchère, la sur-médiatisation des positions, les avis péremptoires, la course aux solutions évidentes et immédiates sans se préoccuper un seul instant de vérifier sereinement et objectivement la réelle pertinence de toutes ces affirmations et aussi leur réelle contribution concrète aux bénéfices souhaités. Tout cela faisant qu’on a toutes les chances de passer par manque de réflexion et de sang-froid à côté d’éléments concrets, mesurés, vérifiés qui pourraient conduire aux vraies sources du problème et, avec de la volonté et du courage politique, à de vraies actions efficaces à la fois pour l’environnement et la qualité de l’air et donc la santé publique, et cela sans sacrifier la mobilité des citoyens.

Puisque l’on parle de politique, on a quand même la sensation que le débat enflammé actuel est très marqué d’un parisianisme bobo et de règlements de compte post-électoral et post-remaniement ministériel et… il est alors facile de s’appuyer sur des articles et analyses on ne peut plus contradictoires dont on ne connaît pas bien la nature ni le donneur d’ordre pour… comme d’habitude, accuser l’automobile de tous les maux, et le Diesel en particulier. C’est évidemment plus facile que de s’attaquer à l’agriculture et… à l’industrie ou à la construction.

Le problème c’est que ceux-là même qui critiquent aujourd’hui, d’un côté ou de l’autre, ou proposent des solutions radicales du genre : il faut éliminer la voiture des villes, sont déjà bien incapables de montrer un minimum de cohérence dans leurs actes passés et présents.

Ainsi et sans aller très loin dans les exemples : il faut éradiquer le Diesel mais simultanément on encourage la diésélisation des moteurs par des aides fiscales : taxes réduites sur le GO et bonus écologique qui favorise les motorisations “mazout”… ou encore, il faut du tout électrique en ville mais où est l’offre de véhicules à coût abordable, où recharger, quels avantages concrets pour la circulation et le parking ? Les automobilistes ont bien compris qu’il n’y a rien de concret au-delà des incantations ce qui explique la chute des ventes déjà bien faibles de ces véhicules.

Si l’on veut sortir de ce cafouillis alimenté par les politiques, les lobbies, les associations en tous genres, tout cela souvent de bonne foi mais sur des informations discutables, il serait temps de se “calmer” et de s’appuyer sur des analyses, des mesures scientifiques pluridisciplinaires sérieuses et indépendantes afin de déterminer quels sont les différents types de pollution, leurs sources, leurs causes occasionnelles ou permanentes et leurs poids relatifs. C’est d’ailleurs la démarche engagée par les constructeurs français en finançant le projet de recherche de l’Université Pierre et Marie Curie sur “la mobilité et la qualité de vie en milieu urbain” et qui mérite d’être saluée. A partir de là, encore une fois si la volonté et le courage politique existent et si les différents acteurs oublient leurs passions souvent aveuglantes, des solutions pertinentes et efficaces pourront être mises en œuvre.

Une dernière réflexion me vient en lisant que “…les émissions du pays (France) qui se targue d’accueillir en 2015 la conférence de la dernière chance sur le climat, ont au contraire progressé de 2 millions de T de CO2, soit + 0,6 % du total…” 2 millions de T, c’est justement ce que permettrait d’éviter la mise en œuvre volontaire avec les pouvoirs publics de l’ECO Entretien dans le parc roulant…

Cherchez l’erreur !
 

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