Trophées de la Rechange : place à l’audace !
Qu’on se le dise, le métier de distributeur a beau changer, les recettes qui fonctionnent demeurent les mêmes, et rappellent les fondamentaux de toute entreprise, fondés sur la proximité et la relation client. Aujourd’hui, dans de nombreux endroits, on bannit le costume cravate mais on garde la distance, les codes, la hauteur. Tout le contraire de ce que l’on a pu voir chez nos candidats, qui placent le respect du client bien plus haut que l’obéissance à une étiquette désuète. Le rapport franc, parfois viril prévaut aux circonvolutions oratoires. La présence terrain gagne sur le courrier – courriel-carte-carton. L’échange face à face évacuant les faux-semblants hiérarchiques, renvoie les réunions en ordre serré à la caricature. Il ressort de cet état de fait qu’il reste toujours aussi difficile de faire participer des distributeurs et des réparateurs aux Trophées de la Rechange, puisque les honneurs, on ne les recherche pas dans la profession. Pourtant, ils sont mérités et ces Trophées, une nouvelle fois, ont fait découvrir au jury d’équipementiers et de journalistes du J2R, de belles aventures humaines que nous sommes heureux de vous présenter dans ce numéro.
Des hommes d’expérience
“Plus nous aidons nos clients, plus nous leur devenons indispensables” affirme, en pleine connaissance de cause, Patrick Jouannin, dont la plate-forme a été élue cette année par le jury, qui a salué son développement et ses investissements dans une époque manquant de visibilité. Et dans un secteur en pleine mouvance ! Il faut être fort face à une concurrence en pleine concentration, savoir compter sur ses managers et oser l’indépendance : “Nous avons des cadres dirigeants très compétents, impliqués, qui mouillent leurs chemises et font avancer Rial et Orion” ajoute-t-il encore. Créer une nouvelle plate-forme, c’est, en effet, miser sur l’esprit d’équipe. Comme créer un salon du PL, ex-nihilo, sur une plage du sud-ouest. Arnaud Bodin et sa sœur Aurélie, le reconnaissent sans peine, sans l’adhésion des équipes et le soutien des partenaires, rien n’aurait été possible. Là encore, l’audace a payé et une deuxième édition verra le jour parce que les fournisseurs, clients et distributeurs se sont parlé et ont gagné ensemble.
Familles, je vous aime !
L’autre grande leçon de ces Trophées réside dans le sentiment d’appartenance, dans l’idéal de la famille, même si on ne se fait pas forcément de cadeaux, on vogue sur le même bateau et on travaille ensemble. Patrick Jouannin a entraîné ses deux fils avec lui, mais ils devront trouver leur place. Quant à Arnaud Bodin, il rend hommage au savoir-faire transmis par ses parents et remercie sa sœur Aurélie de son soutien. Du côté de Pierre Fichou, pour qui la relation clients s’appelle simplement le contact humain, (“je fais personnellement le tour de tous nos clients”), on parlera d’histoire familiale puisqu’il représente la troisième génération. Une génération qui respecte les aïeux en développant l’affaire, en rachetant des entreprises, en formant ses personnels et en misant sur l’avenir, crise ou pas crise. Une belle façon de leur rendre hommage. Chez Beauvais Pièces Auto, l’esprit de famille, a été “repris” par les repreneurs, Julien Bersadou et Mario Martin Lopes, qui n’hésitent pas à confier : “Ce qui fait la différence, c’est le service et les hommes”. Et comme l’écrit Clotilde Chenevoy : “Il faut dire que l’ambiance reste très familiale dans cette structure, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 9,5 millions d’euros”. En somme, oui, les chiffres c’est important, mais aller de l’avant et faire de la proximité et de la relation humaine, des atouts maîtres, c’est encore ce qui fait la différence !