Christophe Boutemy (PHE) : "Très surpris de constater que certains fournisseurs n’utilisent pas le GOLDA"
Pouvez-vous nous présenter le groupe PHE en quelques mots ?
Christophe Boutemy : Parts Holding Europe est l’un des leaders de la pièce de rechange en Europe, avec des positions de premier ou deuxième dans les pays couverts. Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros et un peu plus de 12 % de taux d’Ebitda en 2021. Nous sommes présents en France et à l’international, comme au Benelux avec Doyen et Geevers, en Italie avec Autodis Italia où nous couvrons désormais l’ensemble du territoire, et depuis 2019 en Espagne où nous allons continuer de croître.
Quand et pour quelles raisons avez-vous choisi d’adhérer au Golda ?
C’est assez ancien puisque notre groupe a été l’un des premiers adhérents du Golda. Ça fait plus de dix ans que nous utilisons ses outils. Ce choix s’explique avant tout par l’envie et le besoin de s’appuyer sur un même type d’informations formatées et sur un seul canal de communication. Sans le Golda, les échanges avec les équipementiers sont beaucoup plus hétérogènes et fastidieux. Aujourd’hui, au-delà des informations sur les articles, tarifs, libellés ou poids, nous allons beaucoup plus loin. La communication va dans les deux sens, de l’équipementier vers nous, mais aussi de nous vers eux ou vers nos distributeurs auprès de qui nous pouvons mettre à disposition nos données. C’est également un outil de passation de commandes sur nos plateformes pour les distributeurs qui n’ont pas le même ERP. Si nous arrivons à communiquer tous ensemble, c’est avant tout parce que les outils du Golda sont formatés et qu’ils permettent à chacun d’échanger selon une nomenclature unique.
Diriez-vous que l’apport du Golda est devenu indispensable ?
Tout à fait, indispensable, très utile, et je suis toujours très surpris de constater que certains fournisseurs ne l’utilisent pas. Il y a une image erronée du Golda, tant par rapport aux services apportés – ce n’est pas juste utile pour envoyer des tarifs – que sur son coût d’utilisation, à mettre en parallèle avec les coûts cachés auxquels sont confrontés tous ceux qui n’y ont pas recours. Il y a des secteurs comme le lubrifiant, la peinture, l’outillage ou le poids lourd, autant de familles très importantes pour nous, où la plupart des fabricants ne sont toujours pas au Golda, et je pense que ce n’est pas optimal comme situation. Eu égard à sa place sur le marché, le groupe PHE se fait-il un devoir de "prêcher la bonne parole" ? Oui parce que, d’une part, c’est une solution à laquelle nous croyons et, d’autre part, parce que travailler avec des interlocuteurs qui ne sont pas au Golda nous oblige à multiplier les canaux de communication. Nous nous posons la question, demain, d’inciter fortement les fournisseurs qui travaillent avec nos plateformes, notamment, de passer par le Golda. Nous avons une telle diversité de plateformes et de produits que nous avons besoin de les voir adhérer pour optimiser notre fonctionnement.
Avec des groupes de plus en plus transfrontaliers, le développement du Golda à plus grande échelle, c’est-à-dire au niveau continental, est-il un sujet, selon vous ?
Très bon point, effectivement, car nous avons la chance d’avoir en France cet outil commun que n’ont pas de nombreux autres pays en Europe. La question de l’élargir à des marchés limitrophes se pose. En tout cas, cela ferait sens. Nous, comme d’autres adhérents, poussons dans cette direction parce que ce serait une bonne piste de réflexion et de développement.
Si vous deviez nous résumer en quelques mots ce que vous apporte cette collaboration ?
Je dirais que c’est un canal de communication centralisé qui nous permet d’échanger de manière efficiente des informations formatées avec tous nos partenaires, équipementiers et distributeurs.