Delestrez racheté par le groupe Gueudet
Les grandes manœuvres des distributeurs automobiles en matière de distribution de pièces de rechange se poursuivent. Alors que PSA, à travers Distrigo, et Renault, via le groupe Bodemer, ont désormais chacun officialisé leur stratégie en la matière, faisant naître partout en France des plateformes opérées par un ou plusieurs distributeurs, les initiatives se multiplient autour de la pièce multimarque. Après Emil Frey France (PGA Motors à l’époque), qui a ouvert le bal en 2016 en rachetant Flauraud, c’est aujourd’hui au tour du deuxième opérateur français de se pencher sur cette potentielle manne de revenus : le groupe Gueudet.
Selon les informations de nos confrères de Zepros Auto, l’opérateur amiénois se serait emparé fin mai 2019 de l'activité pièces de rechange de Delestrez, lui aussi basé en Picardie. Adhérent historique Groupauto, le distributeur de pièces détient cinq sites situés dans l’Oise (60) et la Somme (80), réalisant 19,2 millions d’euros de chiffre d'affaires. Un volume qui l'a d'ailleurs placé à la 24e place des distributeurs PR les plus importants en France, selon le top 100 édition 2018, dressé par Zepros Auto.
Gueudet renforce sa position d’incontournable
Pour Gueudet, cette superstructure vient donc s’ajouter à la plateforme de distribution de pièces de rechange Distrigo de Bussy-Saint-Georges, héritée du rachat en février 2019 du groupe Métin. Elle permet aussi à l'opérateur d'assoir sa position d’incontournable dans l’industrie automobile en confortant son organisation tentaculaire, déployée dans les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Normandie, Ile-de-France, et Auvergne-Rhône-Alpes, uniquement en Haute-Savoie.
Pour rappel, l’entreprise, dirigée par Cyril Gueudet, s’est positionnée deuxième du top 100 en 2019 du Journal de l'Automobile, derrière Emil Frey France, avec 53 000 véhicules neufs vendus, 47 000 modèles d’occasion écoulés à travers 100 sites principaux et 50 secondaires. Le tout, pour un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, en hausse de 50 % grâce notamment à l’acquisition du groupe Métin, qui lui avait également donné l’opportunité d’ajouter à son portefeuille déjà conséquent quatre marques, Peugeot, Citroën, DS, Audi et Kia.